Ces deux artistes n'arrêtent pas de proposer à leurs fans des nouveautés dans lesquelles on retrouve leurs origines et leur vécu... Le Palais de la culture a abrité, dimanche dernier, dans la soirée, un concert entièrement aux couleurs de la nouvelle génération, avec des rythmes et des mélodies de Kabylie, animés par deux têtes d'affiche, à l'instar de Mourad Guerbas et Massi, qui participent au programme du mois de Ramadhan que l'institution du Palais de la culture a élaboré à l'occasion. Les fans de ce genre de chants ont répondu présent malgré le problème du transport qui laisse à désirer, malgré l'éloignement de ce site et que le déplacement n'est pas à la portée de tout le monde, sauf ceux véhiculés. Malgré tout, les fans sont là. Dans la salle qui offre désormais un cadre beaucoup plus agréable aux présents. Surtout la présence extraordinaire de ces familles prouve pour une énième fois que la société récupère son souffle. Une note d'espoir. N'est-ce pas? Mourad Guerbas ouvre le bal. Il a tenu à remercier toute l'assistance qui a tenu à se déplacer pour assister à son gala et par gratitude, sachant que ce n'était pas facile de se déplacer. Mourad n'est pas parti par quatre chemins pour leur rendre la monnaie en les faisant bouger durant toute cette soirée, une manière de leur dire qu'ils n'étaient pas venus pour rien. Ce jeune artiste qui commence à faire du chemin, n'est pas près de lâcher prise, car depuis 2005, avec son second album intitulé je pense à toi, je pense, Guerbas rencontre un franc succès en Algérie auprès de toute une génération. Fort de ce succès, Guerbas n'arrête pas de produire et de proposer à ses fans des nouveauté dans lesquelles on retrouve un artiste à l'image de ses origines et de son vécu qui nous transporte au coeur d'une Kabylie en fête voire en transe. Pour cette soirée, il interprétera un mélange de nouvelles et d'anciennes chansons qui puisent leurs thèmes dans le sentimental et le social, et dont les musiques sont très variées telles que C'est toi ma vie, Idhul Umachouar (le chemin est long), je pense à toi je pense, Inas iyamma (dites à ma mère)...Enfin, il est à noter que cet artiste a une voix d'une pureté unique. Il confirme son talent par son style original et son répertoire harmonieux. Pour la deuxième partie de cette soirée, en effet, l'artiste le plus attendu par l'assistance s'est offert, et assurément de bon gré, à une interprétation magistrale de la chanson Inthas Madias de cheikh El Hasnaoui, une manière à lui de rendre hommage à l'un des piliers de la chanson d'expression kabyle et ce avant d'entamer son répertoire, et cela sans omettre de glisser, entre deux chansons, des plaisanteries à l'endroit du public, lequel redécouvre finalement un artiste apte à capter davantage ses admirateurs. La soirée, qui a duré deux heures de magie, a permis au public de briser la routine et se donner des moments de divertissement. De son côté, les deux artistes et l'orchestre pilote ont pu partager avec le public le temps d'une animation, un temps qui a constitué un moment de plaisir. Un plaisir que seule la culture peut créer.