Qui ne connaît pas El Menfi et Aya Kham d'Akli Yahyaten? Qui n'a pas vibré aux chants Louiza ou Ammi, de Lounis Aït Menguellet? Ils sont une véritable cure pour l'esprit. Champs, mélodies, paroles tout est pris avec soin promettant un agréable voyage à travers le temps. Ils s'agit de deux grandes figures de la chanson kabyle. L'un, le poète et le sage Lounis Aït Menguellet. L'autre, le Maître Akli Yahyaten, l'interprète d'El Menfi. Les deux artistes donneront rendez-vous au public le 2 mai prochain au Palais des sports à Paris. Un spectacle qui, sans aucun doute, sera un festin inédit pour les amateurs et les nostalgiques. Le public, qui sera convié à ce spectacle d'une durée de cinq heures de temps, sera sans doute émerveillé. Deux voix, deux styles et deux philosophies tirées d'une société commune. Aït Menguellet et Akli Yahyaten, quoi qu'on dise de ces deux chanteurs, cela ne sera jamais assez. L'Expression perd ses mots pour décrire l'oeuvre des deux piliers de la musique kabyle dont la grandeur se mesure à l'étendue des montagnes de Djurdjura. Ces deux artistes se succèderont sur scène pour éblouir les spectateurs de leurs chefs-d'oeuvre. Ils ont chanté le vécu: l'exil, l'amour, la misère et l'identité pour éveiller les consciences. Avec des mots simples au sens profond, ils relatent tantôt les joies tantôt les douleurs de la vie. Qui ne connaît pas El Menfi (l'exilé), Aya Kham (La maison), Atharamante (le grenadier), d'Akli Yahyaten? Qui n'a pas vibré quand Lounis interprête Louiza, Ammi, Aggu? Quand la perfection et le talent sont réunis, le chef-d'oeuvre s'écoule comme l'eau d'une source. Ce qui vous absorbe davantage et vous appâte au point de devenir fan. On a beau entendre très souvent leurs chansons, mais on ne s'en lasse jamais. Bien au contraire, l'oreille et l'esprit sont subjugués à chaque moment. Ni les années, ni l'évolution technologique n'ont réussi à diminuer le succès de Lounis et celui de Yahyaten. Lancé par la chaîne Berbère TV, le concert se veut un trait d'union entre l'ancienne et la nouvelle génération. «Nous voulons mettre en valeur nos anciens chanteurs qui ont beaucoup donné à la culture algérienne, et kabyle en particulier», confie le journaliste et présentateurs Kamel Tharouiht, joint hier par téléphone. «Ce sont des chanteurs très demandés par le public», ajoute-t-il. Sachant que le chanteur a toujours besoin de son public, Berbère TV tente, malgré ses faibles moyens, de rendre hommage aux artistes. Le Palais des sports sera sans doute pris d'assaut le 2 mai par les fans des ciseleurs du verbe et de la mélodie. D'ailleurs, on avance que la salle d'une capacité de 4000 places, est sur le point d'afficher complet. A dix jours du rendez-vous, le public s'annonce en force. «C'est un rendez-vous à ne pas rater», témoigne notre collègue Madjid qui s'apprête à se rendre en France pour assister au spectacle. «J'ai toujours souhaité assister à un concert de Lounis et Yahyaten ensemble et voilà l'occasion se présente enfin», se réjouit-il. Pour lui, le bonheur que procure un tel événement n'a pas de prix. «C'est un remède pour l'esprit», résume-t-il en deux mots en se remémorant les années d'or. En plus de la musique et des paroles, les chansons, tirées de l'école de la vie, sont une messe pour l'esprit. Enfin, il y a lieu de souligner que le chanteur Lounis Aït Menguellet était invité hier sur le plateau de Berbère TV. Le chanteur n'a pas lésiné pour offrir aux spectateurs un échantillon de son nouvel album qu'il sortira prochainement: La feuille blanche, Amenough, deux titres de chansons du nouvel album.