Mourad Medelci a déclaré que l'Algérie veillera à assurer la stabilité et la sécurité des pays et des peuples des espaces géographiques et politiques auxquels elle appartient. A l'ONU, l'Algérie a réitéré son attachement à la Convention générale relative à la lutte contre le terrorisme. C'est ce qu'a indiqué Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères lors d'une intervention à l'Assemblée générale des Nations unies. M.Medelci a insisté sur l'importance de la Convention et l'urgence de son adoption. Le chef de la diplomatie algérienne a expliqué que cette Convention devait éviter «toute disposition ou stipulation qui aurait pour effet de porter atteinte à la lutte légitime des peuples pour recouvrer leur liberté, ou de jeter le discrédit sur une communauté religieuse en particulier», a rapporté l'APS. Dans le même contexte, Mourad Medelci a déclaré que l'Algérie veillera à assurer la stabilité et la sécurité des pays et des peuples des espaces géographiques et politiques auxquels elle appartient. Le ministre des Affaires étrangères a ainsi affirmé qu'au Maghreb, l'Algérie oeuvre pour aplanir les difficultés conjoncturelles qui entravent la relance de l'Union du Maghreb arabe. Au plan de la lutte mondiale contre le phénomène du terrorisme, l'Algérie invite les pays membres à s'unir pour intensifier ce combat. Alger estime urgent et prioritaire d'arriver à un accord sur le projet de Convention générale de lutte contre le terrorisme. La position de l'Algérie est partagée par de nombreux pays. Ces derniers estiment que cette Convention ne devrait pas empêcher la communauté internationale de poser en parallèle d'autres moyens de lutter contre le terrorisme. Cette proposition intervient au moment où le président américain, George W.Bush, réaffirme la poursuite par les Etats-Unis de la guerre contre le terrorisme, en Afghanistan et au Pakistan notamment, dans le cadre de la coalition. Washington étudie, par ailleurs, la possibilité de mettre sur pied une force conjointe entre l'Afghanistan, le Pakistan et la coalition pour lutter contre les talibans. Lors de son intervention, le diplomate algérien est revenu sur certains dossiers de l'actualité internationale. Abordant la question du Sahara occidental, M.Medelci a précisé que l'Algérie a soutenu et continuera à soutenir sincèrement les efforts visant à trouver une solution juste, durable et conforme à la légalité internationale au conflit, qui permette au peuple sahraoui d'exercer pleinement et librement son droit inaliénable à l'autodétermination. «L'Algérie ne saurait assez insister sur la responsabilité que les deux parties, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, assument à cet égard et les engage à poursuivre le processus de négociations et à faire preuve de la volonté politique indispensable pour son succès», a-t-il insisté. A propos du problème que posent les changements climatiques, M.Medelci a regretté que ce soient «les pays en développement qui en ont payé le prix fort en assistant impuissants aux défis qui menacent leur stabilité politique et leur cohésion sociale». Le ministre des Affaires étrangères a, d'autre part, souligné la nécessité pour les institutions financières et économiques internationales d'assumer convenablement leur rôle «...sans exiger des pays en développement, en particulier les pays africains, de souscrire à des engagements incompatibles avec leurs objectifs de développement».