Deux jours après le déluge qui a fait 30 morts et pas moins de 50 blessés, aucune réaction n'a été enregistrée. La catastrophe qui a frappé la région de Ghardaïa n'a pas suscité de vive réaction aux plans national et international. La classe politique est, sans surprise, restée sans voix. Deux jours après le déluge qui a fait 30 morts et pas moins de 50 blessés, aucune réaction n'a été enregistrée. Seul le parti islamiste En Nahda a fait l'exception. Ce dernier a rompu ce silence en exprimant sa sympathie avec les habitants du M'zab. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction du journal, le groupe parlementaire du parti a indiqué qu'il a appris avec peine le sinistre qui a secoué la population de la région. «Suite à la catastrophe qui a frappé la région, le groupe parlementaire d'En Nahda présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés», indique le communiqué du parti. Le parti de Fawzi Rebaïne affirme que «les dégâts occasionnés aurait pu être moins lourds s'il y avait une volonté politique des pouvoirs publics». Mis à part cette formation, les autres partis se sont signalés par leur mutisme alors que la situation appelait à tout le moins un geste de solidarité en de telle circonstance. Que ce soit la coalition gouvernementale ou l'opposition, les partis ont brillé par leur silence. Pourquoi ce silence? Où sont passés les partis? Ces derniers ont, encore une fois, la tête ailleurs et sans doute toujours plongés dans l'ambiance de l'Aïd. C'est pourquoi ils n'ont pas jugé utile de rédiger quelques lignes pour exprimer leur affliction. Pourtant, au regard de l'intensité de la catastrophe, les partis se devaient de faire preuve de sympathie. Ils devaient même faire acte de présence sur les lieux pour soutenir la population. Malgré tous les événements qui ont secoué l'Algérie ces dernières années, la classe politique n'a pas encore acquis le réflexe de réagir en temps réel. Celle-ci intervient toujours à contretemps de l'événement. Sur le plan international, c'est encore la France qui a été la première à réagir. Par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, l'Elysée a exprimé sa sympathie. Jeudi, M.Kouchner a fait part de son «émotion» à la suite des inondations qui ont fait une trentaine de morts dans la région de Ghardaïa. «La France exprime sa sympathie aux familles et aux proches des victimes et sa solidarité aux autorités algériennes dans cette épreuve», écrit le ministre, dans un communiqué, en exprimant son «émotion».