Un rassemblement comme première action est prévu au siège de la direction de l'éducation de Béjaïa lundi prochain avant d'entamer une grève le 15 du mois en cours. Un vent de colère secoue les adjoints de l'éducation nationale. «Nous, les adjoints de l'éducation, nous ne ferons aucune concession sur nos revendications, à savoir: la réhabilitation de tous les adjoints de l'éducation dans le corps pédagogique, la classification de tous les adjoints à la catégorie 10 ainsi que la restitution de notre droit à l'inscription sur la liste d'aptitude au poste de surveillant général», lit-on dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Un rassemblement comme première action est prévu au siège de la direction de l'éducation de Béjaïa lundi prochain avant d'entamer une grève, le 15 du mois en cours. Les protestataires comptent entamer cette action pour exprimer leur mécontentement et transmettre, par la même occasion, un message au premier responsable chargé du secteur de l'éducation nationale. «Le ministère de l'Education nationale a finalement adopté sans scrupule le statut particulier et tout ce qu'il contient comme injustice, sans daigner prendre en compte la moindre de nos doléances», souligne le communiqué. «Toutes les actions pacifiques que nous avons entreprises, nous les adjoints de l'éducation, depuis le mois d'octobre 2007 pour faire valoir nos droits, sont restées sans écho et ce, en dépit de leur légitimité», ajoute la même source. Et de conclure: «Que devons-nous comprendre devant ce comportement irresponsable de la part d'un département qui est censé privilégier la communication, le dialogue, le respect des lois, au lieu d'instaurer ce climat de terreur, de mépris?» Ce mouvement de protestation a suscité un sentiment de sympathie et une volonté de solidarité de la part de l'ensemble des syndicats autonomes. Contacté par nos soins, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'enseignement et de la formation (Satef), Salem Sadali, a déclaré que «la grève devient une action inévitable.» Plus explicite, il dira que «les statuts particuliers sont élaborés par la tutelle sans prendre en considération les propositions des syndicats concernant les adjoints de l'éducation». Selon l'interlocuteur, les adjoints de l'éducation nationale sont «victimes de ségrégation vu qu'ils sont classés à la catégorie 7 avec leur niveau de terminale alors que d'autres fonctionnaires qui sont dans le même secteur ayant le même niveau sont classés dans des catégories supérieures.» Et d'enchaîner, «ils sont bloqués dans leur promotion. Le facteur expérience n'est pas du tout pris en considération. Ils sont soumis à des études supérieures pour devenir des adjoints principaux par exemple.» De son côté, le membre du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba a réaffirmé que «le Cnapest encourage toute personne voulant avoir ses droits». S'agissant des problèmes des adjoints de l'éducation nationale, il a indiqué que «les protestataires ne nous ont pas contactés pour que nous puissions leur venir en l'aide». Pour sa part, le membre du bureau national du Snapap, Mourad Tchiko, a fait savoir que «la grève demeure un outil inéluctable pour faire entendre sa voix». Il a indiqué, dans ce sillage, qu'«une réunion interne à huis clos aura lieu demain vendredi en son siège à Alger, pour discuter des problèmes des fonctionnaires de l'Education nationale».