L'instance de Lausanne exige l'application immédiate de ses décisions. Décidément, l'affaire du RC Kouba semble être faite pour ne pas connaître d'épilogue. Tout le monde était au courant de ce qui s'était dit lors de la réunion du Bureau fédéral de la FAF, dimanche dernier, alors qu'aucun communiqué officiel sur cette réunion n'avait été rédigé. On pensait que cela allait se faire le lendemain, mais la FAF ne daigna pas se prononcer. Ce qui n'a pas empêché les informations de filtrer et la presse de les commenter, signe que même si elle cherche à imposer le black- out sur ce qui se fait à son niveau, il y aura toujours le moyen de se renseigner. Toujours est-il que le communiqué officiel sur ladite réunion n'a été répercuté sur le site Internet de la Fédération que jeudi après-midi. Et l'on a remarqué que tout ce que la presse avait révélé et commenté était conforme à ce que le document comporte comme éléments d'information. Pourquoi donc avoir attendu 5 jours pour faire connaître, de manière officielle, ce que le Bureau fédéral a décidé en réunion? Du temps où Mohamed Raouraoua présidait la FAF, les communiqués étaient répercutés le soir même de la réunion du BF et, une fois pas mois, la presse était destinataire d'un bulletin officiel sur tout ce qui se faisait à la Fédération. Comme on le voit, les choses ont énormément changé dans cette instance. Une instance qui fait savoir qu'elle va saisir le président du TAS de Lausanne, une fois qu'elle aura pris connaissance des raisons qui ont motivé cette institution à prendre les décisions du 29 septembre dernier par lesquelles elle demandait à homologuer le résultat (match nul, 0-0) du match RCK-USMH et à refaire le classement de la division 2 suivant ce résultat. Ce qui voulait dire que le club koubéen terminait 3e de cette compétition et devait accéder en division 1 alors que celui d'El Harrach, 4e, pouvait être appelé à retrouver la D2. Sitôt la requête de la FAF parvenue à Lausanne, le TAS s'est précipité pour adresser à cette instance un fax dans lequel elle lui ordonnait, une nouvelle fois, d'appliquer ses décisions du 29 septembre dernier. Comme Hamid Haddadj, le président de la FAF, est absent en ce moment (il est avec l'équipe nationale au Libéria), on devra attendre son retour pour voir comment il compte réagir à cette nouvelle mise en garde du TAS. Il semblerait qu'il y avait une solution de sortie de crise consistant à demander au RCK de jouer en D2 pour la forme tout en étant assuré qu'il accèdera en D1 en fin de saison quel que soit son classement. Une éventualité que les Koubéens étaient prêts à accepter mais, jeudi soir, après avoir pris connaissance de la nouvelle correspondance du TAS, ils auraient changé d'avis pour exiger l'accession immédiate de leur club. De toute manière, il faut voir comment la FAF compte organiser la future compétition. Assurer au RCK une accession, cela voudrait dire qu'il y aura quatre clubs de D2 à monter en fin de saison. Mais, alors, combien de clubs descendront de la D1 vers la D2? Il faut savoir que le fait de changer le nombre de clubs en D1 ne plaît pas à tout le monde et pas seulement dans le milieu du sport. Cela, Hamid Haddadj le sait, lui qui avait annoncé du changement dans la composante de cette D1 après les incidents d'Oran qui avaient suivi la relégation du MCO et qui avait changé d'avis peu après pour maintenir ce championnat à 16 clubs. Prendra-t-il le risque de bouleverser cette compétition? Normalement, seule une assemblée générale est en mesure de dire oui ou non à ce genre de proposition et en cette fin de cycle olympique, on n'est pas du tout certain que le président de la FAF et son Bureau fédéral jouissent d'une confiance absolue de cette assemblée générale.