Bourbier n Réuni, hier, en session extraordinaire autour d'un seul point inscrit à l'ordre du jour, à savoir l'affaire Khelidi, le bureau fédéral de la FAF a opté pour la fuite en avant. Le président de la FAF, Hamid Haddadj, toujours dans sa logique de vouloir se donner raison, mais qui au fond ne fait que tergiverser en enfonçant un peu plus le football algérien dans les méandres d'un bourbier dont il pouvait bien se passer, n'a pas jugé utile de procéder à l'application de la décision du tribunal arbitral du sport de Lausanne de réhabiliter le RC Kouba et de l'intégrer dans le championnat de Nationale Une dès la troisième journée. Après un débat qui a duré plusieurs heures, les membres du bureau fédéral, réunis pour examiner la correspondance du TAS, sont sortis en ordre dispersé, laissant le soin au président Haddadj de reporter le verdict final en bottant en touche. S'appuyant sur les dispositions des statuts de la FIFA, ce dernier a, en effet, demandé à maître Rachid Bouabdallah, avocat de la FAF, de se rapprocher de l'instance internationale à l'effet de surseoir à la décision du TAS estimant que les mesures provisionnelles sont provisoires car omettant la situation du club de l'USM El-harrach dans cette affaire. De ce fait, Haddadj décide de maintenir la composition actuelle des deux divisons nationales et du report des rencontres du RC Kouba jusqu'à notification de la décision finale. Le président Haddadj passe ainsi outre la décision ferme du TAS d'intégrer le club koubéen dès la troisième journée qui se joue cet après-midi et devra attendre la notification de la structure juridique basée en Suisse qui, elle, comprendra dans le détail les motivations de sa décision. Faute de s'exécuter, la FAF risque de s'exposer à d'éventuelles sanctions de la part de la FIFA, même si Haddadj veut jouer les prolongations en cherchant un vice de forme dans la correspondance envoyée par le TAS, notamment « l'omission délibérée de la situation de l'USM El-Harrach ». Ce qui a motivé le bureau fédéral à recourir au bureau exécutif de la FIFA pour éviter d'avoir à gérer une situation aux conséquences ingérables en cas de leur remise en cause par la décision finale qui, comme le rappelle le communiqué de la FAF, n'interviendra que lors de la troisième semaine du mois prochain. Une chose est sûre, c'est que Haddadj, qui cherche à se dédouaner de cette affaire, ne fait que perdre du temps pour rien car il sera amené, dans les jours à venir, à s'exécuter et à appliquer la sentence du TAS comme l'exigent les règles internationales.