Suite a un article paru dans quotidien L'Expression intitulé «Jusqu'à quand Tounsi protégera-t-il ses ripoux», la Sûreté de wilaya d'Alger a tenu un point de presse animé par le commissaire Boudalia chargé de la cellule de communication. Ce dernier a déclaré aux professionnels de la presse que «les propos avancés dans l'article sont dénués de tout fondement». Il est un fait indéniable que la sûreté de wilaya, pour des raisons occultes, ne s'est pas sentie obligée d'inviter les journalistes de L'Expression. Cette omission prête a interprétation puisque tous les titres ont été invités à l'exception de notre journal. Les faits tels que exposés par le commissaire Boudalia ont semblé «être une tentative de blanchir le policier qui aurait été sujet à des menaces et insultes». Selon le commissaire, «la femme au volant (citée nommément et contrairement aux règles) aurait insulté et menacé le policier après avoir refusé d'obtempérer». Une version tout à fait contraire puisque la femme en question révèle que «le policier l'a ciblée parmi tous les automobilistes et après l'avoir littéralement braquée et proférée contre (elle) des propos déplacés». Pourquoi le policier a-t-il arrêté uniquement la femme et non tous les automobilistes qui étaient dans la même file? Une question qui mérite d'être soulevée. Le commissaire Boudalia a déclaré aussi que «l'époux de la femme, qui s'est présenté sur les lieux, a proféré des menaces à l'encontre du policier» et que des témoins oculaires devraient témoigner devant la justice. Cette déclaration a été qualifiée de mensongère par l'époux qui déclare que «c'est le policier qui a eu un comportement indigne de sa fonction». Le point de presse a concerné une autre affaire qui s'est déroulée le 16 avril et dans laquelle était impliqué «le fils adoptif du directeur du quotidien L'Expression». Selon le commissaire, «le jeune homme s'est adonné à des insultes et menaces à l'endroit du policier et que ce dernier a reconnu les faits au commissariat du XVIIe». Le jeune homme, en fait, a déclaré que «c'étaient des échanges d'insultes et que c'est le policier qui a entamé les premières obscénités». D'après le commissaire, le véhicule arrêté était en infraction du fait que «la carte grise avait expiré et que le conducteur a pris position en insultant le policier». Cette thèse a été totalement niée par le jeune homme en question qui, dit: «En aucun moment, je n'ai proféré des insultes ou menaces.» Devant les arguments avancés par les autorités et ceux de la victime, il est séant de se poser la question suivante: pourquoi le juge d'instruction a-t-il relaxé le jeune homme après l'avoir auditionné? La réponse est que le juge a réalisé que l'accusation ne tenait pas la route et qu'il y avait une intention de nuire à l'enfant pour la simple raison qu'il était le fils du directeur d'un quotidien qui dérange bon nombre de personnes au sein des autorités policières. Il y a lieu de parler de cabale de la part des autorités dont l'objectif inavoué est de porter préjudice au quotidien. En définitive, le commissaire a affirmé: «La justice sera saisie de cette affaire et dans laquelle le policier et la sûreté de wilaya se porteront partie civile.» Voilà, en tout cas une affaire qui aura des rebondissements surprenants au cours des prochains jours, promet M.Fattani.