Environ 80 femmes seront recrutées dans les unités d'intervention de police, notamment dans le domaine du rétablissement de l'ordre. «15 commissariats de proximité seront prochainement inaugurés à Alger». C'est ce qu'a indiqué, jeudi dernier, le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), Ali Tounsi. «Ces 15 nouvelles structures seront centrées, notamment dans des bidonvilles», a-t-il précisé. Selon les chiffres officiels, il y a plus de 400.000 bidonvilles recensés en Algérie avec près de deux millions et demi de personnes qui y habitent. Alger vient en pole position avec plus de 40.000 bidonvilles, suivie de Skikda 22.000 et de Annaba 15.000. Ainsi, le phénomène est à l'origine de l'apparition de divers fléaux sociaux tels que la toxicomanie, la prostitution, la criminalité, les agressions ainsi que des réseaux de terrorisme et de la mafia du foncier, menaçant, de ce fait, la quiétude et la stabilité des espaces urbains aux alentours. C'est pour cette raison que la Sûreté nationale se focalise sur ces «nids de criminalité» en vue de juguler ces fléaux. Par ailleurs, M.Tounsi a indiqué, en marge de la cérémonie de sortie de la 10e promotion des agents femmes de l'ordre public (AOP) jeudi dernier, à l'Ecole de Police de Aïn Bénian (Alger) que prochainement «environ 80 femmes seront recrutées dans les unités d'intervention de police, notamment dans le domaine du rétablissement de l'ordre». Cette cérémonie a été présidée conjointement par le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia et le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. A cette occasion, des exhibitions sportives collectives, des exercices de tir, de démontage et remontage des armes et autres relatifs aux mouvements de régulation de la circulation routière, ont, en outre, été présentés. Ould Kablia a souligné que «près de 7000 AOP femmes (entre officiers et agents) exercent actuellement dans la police, soit 6% des effectifs.» Il a affirmé, par ailleurs, que «l'intégration de la femme algérienne dans le corps de la police répond à une politique initiée depuis plusieurs années», mettant en exergue le rôle majeur de cette frange, notamment en matière de politique de proximité. Pour sa part, Ali Tounsi a affirmé que «l'Algérie occupe le premier rang à l'échelle du monde arabe en matière de promotion de la police, grâce à la politique d'intégration de la gent féminine pour la protection des citoyens et de leurs biens». Pour rappel, il y aurait 9000 femmes dans le corps de la police algérienne dont 6000 avec le statut de policier, selon le directeur des écoles et des enseignements, Kara Abdelkader Bouhadba. La promotion de 2007-2008, comporte 1200 femmes policières, dont 50 officiers, 50 inspectrices et 100 agents de l'ordre public. Le même responsable a indiqué que les différentes écoles disposent de capacités suffisantes, afin de résorber le nombre de demandes, précisant que le taux de femmes policiers dans le domaine de la formation, avoisine les 49%.