Il reste à savoir quels partis pourraient participer au scrutin. Le vin est tiré..., avec les dernières déclarations d'ailleurs fortement attendues du ministre d'Etat et ministre des Affaires étrangères, M. Abdelaziz Belkhadem, par ailleurs, responsable du FLN, le cas des assemblées locales de Kabylie semble scellé. Après des «atermoiements» mis à profit pour essayer d'expliquer à ses élus la démarche du gouvernement, le FLN qui est l'un des partis socle de l'Alliance présidentielle vient donc de décider d'appeler ses élus à se retirer des assemblées locales de Kabylie. Le vieux parti, suivant en cela le RND, le parti du chef du gouvernement qui, il est vrai, ne recense pas autant de «pertes» avec seulement dix-sept élus dans cette région. Le FFS par la voix de M. Ali Laskri, le premier secrétaire dira que «le FLN est libre d'avoir sa position et nous, nous avons la nôtre. On ne suit pas d'autres formations politiques car nous sommes autonomes, seuls les militants sont en mesure d'adopter telle ou telle démarche». A propos du message de M.Hocine Aït-Ahmed, le premier secrétaire du FFS assure que ce message sera rendu public dans les jours à venir et que «ce message dépasse en fait ce problème des assemblées locales». Selon lui, le président du FFS analyse la situation générale du pays et a fait des observations générales. Revenant à cette dissolution des APC et APW désormais s'approchant à grands pas, le premier secrétaire du FFS affirme que «ceux qui décident cela en assumeront les responsabilités et que la décision attendue semble être un coup destiné à faire balancer la région dans le chaos comme elle cible le FFS». Ainsi, et à suivre M.Ali Laskri, le FFS est déterminé à suivre son option de résistance et de refus de quitter les assemblées locales. Par ailleurs, la région qui semble être invitée bientôt au scrutin des partielles ne donne pas cette impression de se préparer fébrilement. Bien au contraire, les populations semblent «en dehors de tout cela» comme le diront des citoyens qui ajoutent qu'«aujourd'hui la Kabylie est plus à la recherche d'un mieux-être social que faire de la politique». Les partis politiques implantés dans la région comme par ordre d'ancienneté, le FLN, le FFS, le RCD, le PT, le RND et quelque peu le MSP et le MDS, semblent mener les choses dans le secret des réunions internes. Les citoyens disent que les prochaines élections seront loin de mobiliser les foules. Il reste surtout à savoir quels partis, notamment ceux de l'opposition comme le FFS, le RCD et le PT, ou dans une moindre mesure le MDS, pourraient participer au scrutin. Certes, il est attendu que le FLN, le RND, l'UDR et le MSP alignent des candidats pour les partielles avec, semble-t-il, cet avantage accordé par le FLN à ses élus qui acceptent de se retirer. La tension qui est actuellement maintenue sous le boisseau par les partis politiques risque à tout moment de déborder et ce serait dommage, alors pour la région qui a trop souffert de la violence. Enfin, les archs, qui sont en discussion avec le chef du gouvernement et qui disent avoir arraché cette incidence, sont en principe interdits de candidature. Les textes du mouvement ayant justement prévu et interdit cela. Peut-être que des candidats à coloration politique pourraient, le cas échéant, être appuyés par le mouvement. La grosse question récurrente en Kabylie est celle de savoir si les deux formations importantes dans la région, le FFS et le RCD aligneront elles aussi leurs candidats. M.Ali Laskri, rejette toute idée d'évoquer cela; pour lui «le FFS rejette déjà cette dissolution envisagée», le RCD pour sa part, s'applique à ne pas communiquer.