L'Arpt est interpellée afin d'assouplir le délai d'octroi d'agrément pour les Algériens résidant à l'étranger. La deuxième édition du Salon algérien des Centres d'appels (Saca) se tiendra les 18 et 19 novembre prochains à l'hôtel Grand Mercure d'Alger. Les préparatifs sont toujours en cours pour réussir ce rendez-vous économique, a déclaré, hier, Mohamed El Ouahdoudi, directeur de Sira Algérie, entreprise organisatrice de l'événement. «L'objectif est de rassembler tous les acteurs du secteur et de contribuer à la maturité des centres d'appels en Algérie», a indiqué M.El Ouahdoudi, lors d'une conférence de presse organisée pour présenter le salon. Il s'agit, dit-il, de proposer les meilleures solutions de création de centres d'appels en Algérie et construire les conditions de réussite d'un nouveau marché de la relation clients, en Algérie. Près de 26 centres d'appels sont agréés par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) tant pour le marché local (inshore) que pour des clients à l'étranger (offshore). «C'est honorable d'avoir un tel nombre de centres en moins de deux ans», a estimé le conférencier. Il table ainsi sur la création d'une dizaine d'autres centres d'appel. «La demande existe déjà», affirme-t-il. Pour l'édition de cette année, 12 exposants et partenaires nationaux et étrangers, représentant les donneurs d'ordre et les prestataires, 80 congressistes représentant les professionnels du secteur, 200 visiteurs professionnels nationaux et étrangers seront au rendez-vous en plus de l'organisation de 6 conférences et ateliers. Selon M.El Ouahdoudi, les conditions sont réunies pour l'émergence d'une offre algérienne dans le domaine de la relation clients, tant pour le consommateur local qu'international. Djezzy, opérateur- télécoms dans le mobile, fait l'expérience de l'utilisation des centres d'appels algériens dans le cadre de l'opération de revalidation des cartes prépayées non identifiées, soutient-t-il. Pour ce responsable, l'environnement juridique est devenu propice à la création de centres d'appels, comme le prouve la législation régulée par l'Arpt et impulsée par le ministère de tutelle. De plus les tarifs des télécommunications, l'un des principaux postes de coûts d'un centre d'appels, connaissent des baisses régulières, tout comme les tarifs des équipements logiciels, dont l'offre est devenue concurrentielle et foisonnante, ajoute-t-il. Cependant, le directeur de Sira Algérie soulève le problème d'octroi d'agrément pour les Algériens résidant à l'étranger qui s'intéressent à ce type d'investissement. «Le délai a été réduit de 6 à 2 mois actuellement. Toutefois, il constitue une contrainte pour les promoteurs algériens résidant à l'étranger. Nous interpellons ainsi l'Arpt pour que cette contrainte puisse être assouplie», lance-t-il. Par ailleurs, la création de ces centres d'appel permettra d'offrir des postes d'emploi aux jeunes diplômés en Algérie. Le premier Saca organisé en novembre 2007 a réuni plus de 800 professionnels de plusieurs pays.