Le président du Front national algérien a estimé que la révision de la Constitution ne doit se faire que par référendum. Le président du Front national algérien (FNA) a souligné, jeudi dernier à Tipaza, la nécessité de faire passer la révision constitutionnelle par la voie référendaire, et de définir la nature du régime, en appelant à expliquer «le concept de l'Etat algérien, si ce dernier aspire à une Constitution présidentielle, parlementaire ou regroupant les deux». Dans un point de presse donné en marge de la première conférence nationale des élus du FNA, Moussa Touati a, d'abord, rappelé que son parti «fait partie des premiers à avoir appelé à sa révision suivant certaines conditions». Il a souligné, dans ce contexte, le rejet par son parti d'une révision à travers le Parlement, sauf si elle est soumise ensuite à la consultation populaire. «Les deux chambres ne représentent pas la totalité, soit 30% du peuple algérien», a t-il soutenu. A ce propos, le président du FNA a appelé ses militants à «l'éveil» pour l'édification d'un Etat juste et équitable, avant d'affirmer que le FNA aspire à une société homogène et fraternelle, fidèle aux valeurs de la glorieuse révolution de Novembre. Concernant d'éventuelles répercussions de la crise financière mondiale, M.Touati a affirmé que si cette dernière n'a pas eu d'impact, du moins pour le moment, sur l'Algérie, c'est dû, selon l'orateur, au fait que «notre pays ne dispose pas d'une structure économique et compte toujours sur les recettes de pétrole». Concernant sa candidature aux prochaines échéances électorales, le patron du quatrième parti du Parlement, approuve la décision du 2e congrès extraordinaire tenu en décembre 2007. Au volet social, M.Touati a souligné, encore une fois, l'impératif de comprendre les aspirations des jeunes en utilisant, à bon escient, la rente pétrolière dans la réalisation des investissements générateurs de postes d'emploi. Par ailleurs, la rencontre d'hier a été consacrée à une évaluation des activités du parti et de ses représentants dans les assemblées élues (APC et APW). C'est une évaluation périodique de l'exercice de 125 élus depuis la participation du parti aux élections législatives, communales et de wilaya. Le président du FNA a, à cette occasion, indiqué que «ces conférences des élus deviendront des rencontres traditionnelles du parti qui doit s'arrêter de temps à autre pour évaluer, mesurer et faire le bilan de ce qui a été fait, en insistant sur les points aussi bien positifs que négatifs, afin de rectifier le tir en cas de besoin». Moussa Touati met de l'ordre dans la maison afin de garantir l'action de ses élus auprès de la base militante. Le leader politique a compris que le travail se fait depuis le bas de l'échelon. Durant toute son intervention, il a sommé ses élus de se rapprocher du citoyen pour développer une approche de proximité. «Les différentes crises auxquelles s'affrontent les citoyens doivent être exploitées en votre faveur, en apportant des solutions par vos contributions au dénouement des problèmes», souligne M.Touati, en exigeant l'exemplarité des Assemblées populaires face aux électeurs. Cette conférence des élus se veut une opportunité de situer les blocages quant à une gestion saine des collectivités de base que sont les communes et les Assemblées de wilaya, afin de prendre en charge les préoccupations des citoyens et redonner espoir au peuple. Quatre rencontres régionales sont prévues, par ailleurs, le 30 octobre pour la partie Centre, le 6 novembre l'Est, le 13 à l'Ouest et plus tard Ghardaïa, pour la partie Sud. Ces rencontres ont pour but d'évoquer les difficultés et les besoins de développement économique et social. Parmi les difficultés évoquées, les élus allèguent leur manque de pouvoir et de moyens face au nombre de doléances et de problèmes à régler dans et par les collectivités.