Ce volume représente 50% des importations algériennes en matière de céréales. «L'investissement réel et concret doit être fait par les entrepreneurs algériens. Ce n'est qu'après que l'interprofession française apportera son aide technique pour les semences et sur les investissements de recherches...», a déclaré hier à Alger, Langlois-Berthelot, président de l´association française de promotion des céréales «France Export céréales». Cette déclaration laisse entendre que les acteurs du secteur de l'agriculture ne recevront d'assistance étrangère, notamment française, que s'ils retroussent leurs manches. «L'Algérie possède des terres, du soleil, de l'eau, enfin tout ce qu'il faut pour propulser très loin l'agriculture mais rien ne se fait dans ce sens», a ajouté un autre intervenant lors de cette rencontre annuelle des deux filières céréalières qui a rassemblé plus de 250 participants. Concernant l'importation des céréales au cours de la campagne 2007-08, «la France a livré à l´Algérie plus de 2 millions de tonnes de blé tendre et 400.000 tonnes de blé dur», a annoncé M.Langlois-Berthelot. Ce volume représente 50% des importations algériennes en matière de céréales. De ce fait «l'Algérie reste toujours un client privilégié pour la France». La France bénéficie de la proximité, un avantage très important. «La qualité du blé exigée par les Algériens est similaire au marché français.» La crise financière va-t-elle se répercuter sur le taux des exportations vis-à-vis de l'Algérie? s'interroge la presse. «La crise financière n'aura pas un impact sur la disponibilité de la marchandise. Le souci n'est pas pour cette année, mais pour l'année prochaine. La production française suivra l'évolution de la crise», a souligné le président de France Export céréales. La réunion de cette année est une occasion de mettre en valeur la qualité de la récolte française 2008 qui, avec 37 millions de tonnes de blé moissonnés, devrait satisfaire les besoins de ses clients à l´exportation. Un taux de protéines satisfaisant, une bonne qualité boulangère, un bon poids spécifique. Le millésime 2008 s´inscrit dans la continuité des efforts menés par la filière française depuis plus de 10 ans pour fournir à ses clients exigeants, dont l´Algérie, une qualité appréciée. Par ailleurs, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) et France Export céréales entretiennent de bonnes relations. Leur partenariat date de 2004. Pour rappel, l'Algérie importe des céréales à partir de nombreux pays, notamment les Etats-Unis, le Canada, des pays de l´Union européenne ainsi que de l´Europe de l´Est, à l´exemple de l´Ukraine, de la Fédération de Russie, de la Tchéquie et de la Slovaquie. Mais la préférence revient au blé français. En conclusion, et au vu des explications fournies par les experts en céréales, nos responsables devraient rougir pour ne pas avoir su exploiter nos richesses naturelles. Quel gâchis!