Un préavis de grève de quatre jours, à partir de dimanche prochain, sera déposé aujourd'hui. Le nouveau statut particulier des fonctionnaires de l´éducation nationale continue d'alimenter la polémique. Dans une première réaction concrète à la publication, la semaine dernière, de ce décret exécutif au Journal officiel, la Coordination nationale des adjoints de l´éducation nationale a annoncé, à l´issue d´une rencontre nationale de ses cadres, avoir décidé de faire une grève de 4 jours à partir de dimanche 16 du mois en cours. Les protestataires ont décidé également d´ester en justice le ministère de tutelle ainsi que la direction générale de la Fonction publique pour «dé-classification» de ce corps à la catégorie 7 au lieu de 10 et la suppression du droit à la promotion au poste de surveillant général. «Nous allons déposer aujourd'hui un préavis de grève de 4 jours, à partir du 16 de ce mois au niveau respectivement des ministères de l'Education nationale et de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale», a indiqué hier le coordinateur national des adjoints de l'éducation nationale Mourad Fertaki dans un entretien téléphonique qu'il nous a accordé. L'interlocuteur a déclaré, en outre, qu'«une plainte en référé devant la chambre administrative près la cour d´Alger sera déposée samedi prochain contre le ministère de tutelle et la Direction générale de la Fonction publique pour dé-classification de notre corps dans le nouveau statut particulier». Selon les représentants syndicaux, les adjoints de l´éducation ont été les plus lésés par le nouveau statut particulier. Celui-ci a prévu une série de mesures ayant comme répercussion directe la marginalisation systématique de ce corps. Cette catégorie a été «déclassifiée» à la catégorie 7 au lieu de 10. En plus, le droit à la promotion au poste de surveillant général a été supprimé. De ce fait, 80% des adjoints de l´éducation se trouvent condamnés à rester dans la même catégorie durant toute leur carrière. Pour rappel, la Coordination revendique la classification des adjoints de l´éducation à la catégorie 10 au lieu de la 7. Elle demande également une réduction du volume horaire à 28 heures par semaine au lieu de 36 heures actuellement. Les contestataires réclament aussi l´ouverture de cycles de formation pour les travailleurs de ce corps et la suppression de la permanence des vacances scolaires pour les adjoints de l´éducation ainsi que la suppression de la tournée des agents dans les salles de cours pour signaler les absences. Il s´agit aussi de la réintégration des adjoints de l´éducation retenus en mars dernier dans les listes d´aptitude pour bénéficier de la promotion au poste de surveillant général. Les dossiers des concernés ont été rejetés par l´administration le 13 octobre dernier, précise-t-on de même source.