Que dire de la situation actuelle de notre football national, sinon qu'elle est cocasse et ridicule? Une affaire banale qui reste en suspens 4 longs mois, à savoir l'affaire Khellidi du RCK, un calendrier du championnat national de D1 remanié 10 fois par semaine, des présidents de clubs scandalisés, un ministre énervé et un président de la Fédération vraiment à la croisée des chemins. Telle est la situation actuelle de notre football. D'ailleurs, le président de la FAF peut s'estimer heureux que l'équipe nationale algérienne ait finalement réussi à passer au dernier tour des éliminatoires de la CAN et Mondial 2010 sinon, cela aurait été la catastrophe, même si la situation actuelle est presque identique avec toutes cette mascarade. Une situation due essentiellement à l'entêtement et l'obstination de M.Hamid Haddadj qui a préféré tergiverser concernant l'affaire du RCK au lieu de se plier à l'évidence en appliquant tout simplement les recommandations du TAS de Lausanne qui est loin d'être une instance quelconque, voire ordinaire. Le président de la FAF a finalement décidé de «rentrer dans les rangs» une fois qu'il s'est rendu compte que son obstination risquait de coûter très cher au football algérien, en particulier à l'équipe nationale algérienne, qui vient récemment de sortir la tête de l'eau, après avoir décroché une précieuse qualification au dernier tour des éliminatoires jumelées de la CAN et Mondial 2010. Il s'agit-là d'une donnée de taille et non pas une simple spéculation. En effet, le patron de la FAF avait cru auparavant que son refus d'appliquer la décision du TAS allait seulement coûter à la FAF une petite amende financière avoisinant les 30.000 euros (environ 300 millions de centimes). Mais comme les dirigeants du RC Kouba ne voulaient guère lâcher prise, ayant compris la règle du jeu, ils ont continué à insister auprès du TAS. Une persévérance qui a finalement donné ses fruits avec cette nouvelle décision de la FAF. Ainsi donc, tout est bien qui finit bien pour la grande école du RC Kouba. Tant mieux pour notre football et surtout, pour notre équipe nationale qui s'apprête à relever un défi de taille dès le mois de mars prochain en entamant son aventure africaine avec un déplacement périlleux à Kigali pour y affronter le Rwanda pour le compte de la première journée des qualifications jumelées CAN-CM 2010 (groupe C). Mais comme M.Hamid Haddadj a réservé le meilleur pour la fin et après une longue attente, il nous dévoile «son» nouveau calendrier qui allait, par la suite, faire l'objet d'une grande polémique. C'est le cas, puisque ni les clubs, ni les mordus du championnat national, ni même le ministre de la Jeunesse et des Sport, M.Hachemi Djiar, n'ont accepté ce calendrier ou plus exactement cette nouvelle mascarade. Un calendrier sandwich par épisode où certains clubs doivent rester au repos durant de longues semaines au moment où d'autres équipes, disputaient allégrement les journées restantes du championnat national de D1. Les présidents de club veulent le retour de Raouraoua. Et il fallait l'intervention musclée et judicieuse du MJS pour mettre fin à cette mascarade comme le confirme l'annulation définitive du nouveau calendrier. Une décision synonyme d'une gifle pour les gars de la FAF et leurs amis de la LNF. D'ailleurs, ouvrons ici la parenthèse pour signaler que le président de la FAF n'est pas le seul responsable de cette situation ridicule, car ses collaborateurs au bureau fédéral et les décideurs à la Ligue nationale de football doivent aussi assumer cet échec collectif. Même les présidents de club ont finalement décidé de lâcher leur ami Hamid Haddadj en allant jusqu'à exiger le retour de l'ancien président de la FAF, M.Mohamed Raouraou. C'est, en tout cas, ce qu'a déclaré le premier responsable de l'E Sétif, M.Abdelhakim Serrar, hier matin, à travers les ondes de la Radio algérienne. «Je peux vous affirmer, que le retour de M.Raouraoua fait entièrement l'unanimité au sein des clubs. Il est l'homme qu'il faut pour diriger la FAF et c'est l'avis de tous mes collègues», a précisé le président du club sétifien.Normalement, toutes ces données sont plus que révélatrices pour s'attendre à un éventuel départ de M.Hamid Haddadj qui ne fait plus l'unanimité en ces derniers temps. Le président de la FAF est même critiqué de toute part y compris par ses proches collaborateurs qui se lavent les mains de cette situation critique. Notons aussi que l'intervention du MJS a vraiment secoué tout le monde à commencer par les présidents de club qui ont décidément choisi leur nouveau camp, à savoir l'option Raouraoua.