L'honneur est revenu au chantre de la poésie et de la chanson kabyles, Lounis Aït Menguellet, de clôturer cette manifestation. La 1re édition du Festival culturel local de la musique et chanson kabyles, fut une réussite totale sur tous les plans. En témoignent les maîtres en la matière à l'instar de Ben Mohamed, Kamel Hamadi, Abdelmadjid Bali et Si El Hachemi Assad pour ne citer que ceux présents à la conférence de presse marquant l'épilogue du festival. Ne dit-on pas: «Tout finit bien, qui commence bien»? En effet, l'ouverture du festival fut honorée par la présence du maître de la chanson chaâbie kabyle, Akli Yahiatène, en l'occurrence. Grandiose fut la cérémonie de clôture de cette 1re édition du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles, où l'honneur est revenu au chantre de la poésie, de la musique et de la chanson kabyles, Lounis Aït Menguellet, qui a tout simplement mis le feu. En effet, la soirée de clôture a marqué l'événement en rendant l'institutionnalisation de ce festival réelle, au plan pratique. Une semaine a suffi pour faire sortir la musique et la chanson kabyles de son semi-oubli et l'imposer au public sous l'oeil attentif des maîtres du domaine. Cette première édition a vu la participation de 22 concurrents au concours de la musique et de la chanson kabyles. Le premier prix est revenu au group Eclipse de Barbacha, celui de la voix au groupe de Bordj Bou Arréridj, Idir Ould Slimane, et Mouloud qui se sont adjugés les 2e, 3e, 4e et 5e Prix. Le Prix instrumentation a été attribué au groupe Algorithme de Jijel, le Prix du meilleur texte au groupe de Boumerdès, et le Prix éclairage, est revenu au groupe Gacnaq de Tizi Ouzou. Ainsi, prend fin cette 1re édition du Festival culturel local de la chanson et de la musique kabyles, sur un air de joie et de fierté et surtout du sentiment du devoir accompli par les organisateurs et les participants qui se sont donné rendez-vous pour la 2e édition. Leurs impressions Ben Mohamed «Pour une 1ère dition c'est une réussite totale, il nous sera désormais difficile de tenir le festival dans sa 2e édition vu la hauteur à laquelle s'est placée cette première édition. L'essentiel s'est l'entame du festival. Après sa clôture, il faudra penser, d'ores et déjà, à combler le vide qui nous sépare de la 2e édition.» Kamel Hamadi «Franchement, je ne m'attendais pas à cet engouement et à cet intérêt donnés par tout le monde, que ce soit côté public ou côté chanteur amateurs, artistes vedettes et organisateurs. Je suis comblé par la réussite de cette 1ère édition du Festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles. Un suivi de manière continue est plus qu'indispensable pour l'encadrement de ces jeunes artistes qui affichent une volonté de fer pour réussir dans ce monde de la chanson.» Si El Hachemi Assad «Cette première édition nous a ouvert des horizons pour la culture amazighe en général, et kabyle en particulier. L'activité parallèle, dans son volet colloque sous le thème ´´Regards croisés sur la chanson kabyle´´ est venue en appoint à ce festival dont sont sorties des recommandations qu'on doit prendre en charge pour l'élargissement de l'activité culturelle dans les prochaines éditions.» Aïci Ahmed, directeur de la Maison de la culture «Je tiens à manifester ma satisfaction entière sur tous les plans, organisation, participation et engouement du public pour cette 1e édition. Malgré le manque notamment, sur le plan technique où la salle de spectacle ne répond pas aux normes de la sonorisation, la 1re édition est une réussite. En témoignent les figures de marque qui ont honoré de leur présence ce festival. Le défi ne sera pas facile à relever lors de la 2e édition à laquelle on doit, d'ores et déjà, penser toute en prenant les recommandations du colloque en considération.» Abdelmadjid Bali «L'institutionnalisation de ce festival est venue au bon moment, vu la situation de la musique et de la chanson kabyles, j'espère que ce ne sera pas un festival pour un festival, il doit nous donner des perspectives et nous ouvrir des horizons pour le devenir de la culture en général. En l'espace de quelques jours seulement, le Festival s'est transporté en dehors de la Maison de la culture en allant chez Abdelouahab Abdjaoui, ce qui a permis de ressourcer un personnage important de l'échiquier musical kabyle, ignoré malheureusement par la nouvelle génération.» Abdelaziz Yousfi dit Bazou, président du jury «Le festival est venu pour combler le vide culturel et le passage à vide que traverse la musique et la chanson algériennes et amazighes, en général, et kabyles en particulier. Personnellement, je découvre une génération qui monte et qui donne le maximum de son savoir-faire, mais la volonté, à elle seule ne suffit pas, il est indispensable de penser à l'encadrement et la formation de ces jeunes. Une école de musique, annexe de l'Ecole nationale, s'impose désormais à Béjaïa.»