Le front social est en ébullition. Un rassemblement a eu lieu hier devant la direction de l'éducation pour exiger le respect des engagements. Au deuxième jour de l'appel à la grève de la Coordination nationale de la Fonction publique, la grève a paralysé le secteur de la santé notamment, après l'adhésion au mot d'ordre de grève des praticiens de la santé et des médecins généralistes. En outre, elle a perturbé les autres secteurs, à l'instar de l'éducation et des collectivités locales. En effet, ce sont les enseignants de tamazight qui marquent la deuxième journée de contestation nationale de la Fonction publique par leur rassemblement imposant devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Béjaïa. Dans le but de faire entendre leur voix dans la gestion du dossier de l'enseignement de tamazight, les enseignants qui en ont la charge, par le biais de leur association Tidmi, ont organisé un rassemblement devant la direction de l'éducation pour exiger le respect des engagements cosignés dans le procès-verbal de la réunion de travail du 20/11/2007 entre le représentant de la tutelle et ladite association. A cet effet, les enseignants de tamazight n'ont pas manqué de condamner les dysfonctionnements de l'enseignement de leur matière, à savoir entre autres, la distribution du manuel scolaire, la confection des emplois du temps ainsi que l'absence, à leur avis, de stratégie de la généralisation de l'enseignement de tamazight malgré les promesses et les orientations du ministère de l'Education nationale. En outre, si l'appel de la Coordination de la Fonction publique n'a pas eu l'effet escompté dans les différents secteurs de la Fonction publique, hormis le secteur de la santé, l'ébullition gagne toute les corporations qui en relèvent, et ce, depuis la promulgation du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Une promulgation qui a provoqué une effervescence dans le secteur de la Fonction publique en général, et le secteur de l'éducation, en particulier avec ses franges d'adjoints d'éducations, d'ouvriers professionnels de PEF et PES, notamment qui affichent un mécontentement et une colère vis-à-vis des pouvoirs publics et de leur fédération qui les ont leurrés par leur déclaration annonçant la classification des adjoints à la catégorie 8 au lieu de la catégorie 7, selon quelques adjoints d'éducation venus apporter leur soutien aux enseignants de tamazight au nom de leur coordination de wilaya. Par ailleurs, plusieurs réunions sont programmées d'ici le week-end prochain par les différents syndicats de la Fonction publique, ayant pris part ou non à la contestation nationale, pour préparer des ripostes et des suites à donner à la colère qui a gagné les fonctionnaire souffrant de l'érosion du pouvoir d'achat, d'une part, et engager la bataille d'ores et déjà sur le régime indemnitaire, promis pourtant pour la fin de l'année en cours, pour parer à toute mauvaise surprise, d'autre part.