Le dossier de la création des 13 grandes entreprises nationales est enfin prêt. Il sera présenté incessamment au gouvernement pour le débattre. C'est ce qu'a affirmé hier Abdelhamid Temmar. «Tout le dossier est prêt pour être débattu au sein du gouvernement», a déclaré le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, à l'hôtel Sheraton, en margé du Séminaire sur les opportunités de commerce, d'affaires et d'investissements entre l'Algérie et l'Argentine. Et de préciser: «Les idées sont claires. Les textes sont préparés. Les domaines d'intervention sont identifiés. Toutes les mesures de cette politique économique sont formulées, ce qui nous permettra d'aller, maintenant, au gouvernement pour le proposer et le débattre». A noter que le gouvernement a décidé de créer treize grandes entreprises nationales dans les différents secteurs. Cette stratégie concerne même quelques entreprises activant déjà sur le terrain. Globalement, l'électronique, l'industrie pharmaceutique, l'industrie automobile, les travaux publics et la pétrochimie sont les secteurs directement concernées par cette stratégie. Ce dossier inclut également de grandes entreprises nationales oeuvrant dans l'aéronautique, et la construction. Le ministre Temmar est-il entrain d'appliquer une politique autre que celle du Président? «C'est faux! C'est le Président qui m'a nommé, il est inimaginable que je puisse faire une politique différente de celle du Président», rectifie le ministre. «Mon travail est celui d'appliquer les décisions du Président» s'est encore défendu M.Temmar. Revenant sur la politique de son secteur, le ministre s'est donnée une autre occasion pour s'expliquer. «Ce n'est pas moi, c'est le gouvernement.» Et d'ajouter: «Moi je ne décide pas le gel des entreprises. C'est la politique de privatisation décidée par le gouvernement», a-t-il dit. Le ministre incombe la responsabilité à Ahmed Ouyahia. «C'est la politique du Premier ministre». En outre, M.Temmar dit que l'Algérie a acquis l'expérience qui lui permettra de protéger les intérêts nationaux. «Il est clair que maintenant, on va mieux travailler avec les investisseurs internationaux. Il est clair que nous sommes tout à fait décidés à combattre et à organiser les conditions» pour défendre «l'intérêt national, notamment, dans les secteurs où nous utilisons une ressource naturelle rare et qui risque de disparaître petit à petit, à savoir les hydrocarbures», a t-il conclu.