Le temps presse pour le Premier ministre qui vient d'installer un groupe de travail chargé de finaliser un plan d'action dans moins de dix jours. Il y a comme un caractère d'urgence. Le front social est en ébullition, les prix flambent. Le gouvernement doit répondre en urgence à ces impératifs et entre-temps il doit absolument terminer les grands chantiers lancés par le Président dans un délai qui ne doit pas dépasser pas les 4 mois. C'est dire que l'équipe de Ouyahia est réellement sous pression. Quatre ministres supportent le gros de cette pression. Il s'agit de Amar Ghoul qui doit activer la réalisation de l'autoroute Est-Ouest notamment, de Abdelmalek Sellal appelé à étancher la soif des Algériens par la réalisation des barrages, de Amar Tou appelé à livrer dans les délais le tramway et le métro d'Alger et enfin de Nourredine Moussa. Le cas de ce derniers est spécial. Il doit non seulement réaliser le million de logements promis par le Président en 2004, mais également répondre à d'autres impératifs comme loger des citoyens. Entre autres, le relogement des sinistrés de Ghardaïa avant la fin de l'année. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a réuni, hier, son équipe. La situation sociale mérite un Conseil du gouvernement. D'autant qu'il intervient sur fond de crise financière internationale, d'une part, et sociale à quelques jours d'un débrayage qui en appelle d'autres, initié par les différents syndicats. Lors du Conseil du gouvernement, tenu hier, plusieurs décrets ont été adoptés. Il s'agit en premier lieu du décret exécutif fixant les modalités particulières d'information sur les prix applicables à certains secteurs d'activités ou à certains biens et services spécifiques. Ce texte permettra de renforcer la transparence des relations commerciales entre les agents économiques et les consommateurs. Il intervient à l'effet de renforcer davantage la protection des consommateurs. Sur ce point, il aurait été signifié au gouvernement d'assurer l'approvisionnement du pays en divers produits de large consommation afin d'éviter les pénuries, notamment en cette période de crise financière internationale et de la chute des prix du baril de pétrole. D'ailleurs, un groupe de travail a été chargé d'élaborer ce plan d'action. Un seul et unique but: mettre en oeuvre le Programme du président de la République. «Le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail chargé de finaliser le projet de plan d'action avant la fin de ce mois, en vue de sa présentation en Conseil des ministres et cela avant qu'il ne soit introduit devant le Parlement.» Le groupe a, devant lui, moins de dix jours pour élaborer le projet qui sera présenté en Conseil des Ministres avant d'être soumis au Parlement. Le temps presse pour l'équipe de Ouyahia. Le Premier ministre a exhorté ses collaborateurs à mettre les bouchées doubles. En outre, le gouvernement a également adopté deux décrets exécutifs, en application de la loi portant statut général de la Fonction publique, portant statuts particuliers des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques des administrations chargés de la métrologie légale, d'une part et des affaires religieuses et des wakfs, de l'autre. Sur un autre plan, le gouvernement a examiné et adopté le décret exécutif fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement du Conseil de partenariat de la formation et de l'enseignement professionnels. Au plan régional, le gouvernement a évalué le Programme d'action de l'Algérie dans le cadre du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep) présenté par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. Toujours dans ce cadre, le gouvernement a examiné et avalisé un projet de décret présidentiel autorisant la souscription de l'Algérie à des actions supplémentaires au titre des 4e et 5e augmentations générales du capital de la Banque africaine de développement (Bafd), présenté par le ministre des Finances.