Dans Bar El Chino, l'amour de ce lieu pittoresque se conjugue à la passion née entre deux personnes. A l'occasion de la venue de la présidente argentine en Algérie, l'Institut Cer-vantès, sous le patronage du ministère de la Culture, organise depuis le 17 novembre et cela jusqu'au 20, à la salle El Mougar, un cycle de cinéma espagnol. Lundi dernier, profitant de la séance du ciné-club, le premier film entrant dans le cadre de cette sélection a été projeté en présence de son réalisateur Daniel Burak. Il s'agit de Bar El Chino. Réalisé par un cinéaste argentin né en 1958 à Buenos Aires, ce film a été produit en 2003. Il raconte l'histoire d'un célèbre bar pittoresque en plein Buenos Aires où se créent et se nouent de grandes histoires d'amour et d'amitié. Jorge prépare depuis des années un documentaire sur l'un des derniers «boliches» à tango de Buenos Aires, Le bar El Chino, où l´on chante, où l´on partage des morceaux de vie et où l´on danse le tango. Une leçon de vie, à travers la caméra d´un professionnel. Mais à la mort de son fondateur, El Chino, Jorge abandonne son film jusqu´à ce qu'une jeune journaliste s'intéresse à son tour à ce lieu hors du commun. Ils reprennent ensemble le tournage, malgré les difficultés dues à la crise qui sévit dans le pays. L'amour de ce bar se conjugue à la passion née entre ces deux êtres. Entre documentaire et fiction, ce long métrage d'une heure quarante est une ode à l'amour, l'amitié, les relations père-fils et la générosité du tango comme ultime alternative à la crise. Ce film argentin a reçu le Prix du public au 18e Festival du cinéma latino-américain de Trieste (Italia) (octobre 2003), et a été présenté au 51e Festival de San Sebastián 2003 (Selección Horizontes). Hier, la salle El Mougar a programmé le long métrage Cautiva de Gaston Bairabel, l'histoire de Cristina, une jeune fille de 15 ans, qui découvre brutalement qu'elle est, en réalité, Sofia Lombardi, la fille d'un couple de jeunes architectes militants disparus pendant les années 70. Le juge lui présente sa grand-mère biologique. L'adolescente, choquée, rejette cette inconnue et s'échappe. A partir de ce moment, elle commence la recherche de sa véritable identité. Au programme d'aujourd'hui, à 14h, 18h et 20h, le film Monobloc de Luis Ortega. Monobloc démontre la déchirure entre le lieu et les êtres qui l'habitent. Nous sommes le monde mais nous ne nous reconnaissons pas en lui, et tout nous parle d'un mystère étrange, dans un langage énigmatique. Demain sera projeté, à 14h puis à 16h, le film Sumas Y restas de Victor Gairia, Colombie. Début des années 80 au nord de Medellin: Santiago est un entrepreneur qui a fait fortune dans l'immobilier. De bonne famille, sa respectabilité va intéresser les mafieux. Sans mesurer la portée de ses actes, il va collaborer avec les trafiquants de drogue. Femmes et argent faciles ont vite fait de l'emporter dans la tourmente...jusqu'à ce qu'on lui présente l'addition! Ce film est le troisième du réalisateur qui ne fait pas dans la dentelle. Drogue et violence nourrissent ce film qui donne une image assez réaliste de la Colombie. Enfin, dernier film pour ce cycle de cinéma en construction, sous-titré en arabe, Parapalos du réalisateur Ana Poliak sera projeté aussi demain à 18h et 20h. Adrián, qui a grandi à la campagne, débarque à Buenos Aires pour travailler comme ramasseur de quilles dans un bowling. Entre le petit appartement qu´il partage en alternance avec sa cousine et l´espace de travail confiné du fond des pistes, il prend le temps d´écouter avec attention les histoires et les réflexions philosophiques de ses collègues plus âgés. Le film est une approche d'un monde obscur mais illuminé par les êtres humains qui l'habitent. A voir.