Dans le cadre de son ciné-club, l'Office national de la communication et de l'information (ONCI), en partenariat avec l'institut Cervantès d'Alger, organise la semaine du cinéma espagnol avec cinq films à l'affiche en V.O. sous-titrés en arabe. Dans ces films différents thèmes sont abordés : de la nostalgie du tango d'antan aux drames psychologiques en passant par les tragédies sociopolitiques. Aujourd'hui, à 14h, est programmée la projection de Bar el chino en présence du réalisateur Daniel Burak. Produit en 2003, réalisé sur le canevas d'un document-fiction, Bar el chino relate l'histoire d'un couple qui tente de réaliser un documentaire sur une échoppe mythique au milieu du chaos politique et social de la fin de l'année 2001. Dans ce lieu, loin des bouleversements de toute une nation, le patron convie les habitués à partager d'intenses moments : «Des instants où l'on chante, où l'on partage des morceaux de vie et où l'on danse le tango. Une leçon de vie, à travers la caméra d'un professionnel.» Fortement remarqué à sa sortie, le film a été acclamé dans différents festivals et a conquis les amoureux du véritable tango. Avec la projection du long métrage Cautiva de Gaston Biraben, le mardi 18 novembre à 14h, 18h et 20h, changement de registre et une thématique poignante qui reste toujours d'actualité. Le film raconte l'histoire de la quête identitaire de la jeune Cristina qui apprend brutalement à l'école qu'elle est en réalité Sofia Lombardi, la fille d'un activiste disparu dans les années 1970. Remettant toute son existence en question, elle part à la découverte de sa propre histoire. Mais aussi à la découverte d'une des pages les plus sombres de l'Argentine. Le film a reçu plusieurs prix. Pour mercredi, à l'affiche le long métrage Monobloc réalisé par l'Argentin Luis Ortega en 2005. Autour des trois personnages centraux Perla, Nena et Madrina, différentes histoires s'entrecroisent dans un questionnement existentialiste. Loin de cet univers idéaliste, la violence du cartel de la drogue de Medellin en Colombie sera au cœur du film Sumas y restas de Victor Gaviria qui sera projeté jeudi prochain à 14h et 16h. Au début des années quatre-vingt, au nord de Medellin, Santiago, jeune entrepreneur de bonne famille et respectable va intéresser les mafieux, qui le contraindront à réclamer l'aide financière du cartel. Le dernier film au programme dans le cadre de cette semaine dédié au cinéma d'expression espagnole est Parapalos. Présenté comme un film obscur illuminé par les êtres qui l'habitent, le film raconte l'histoire d'Adrian, arrivé de la campagne à Buenos Aires pour travailler. Ramasseur de quilles dans un bowling non automatisé, menant une vie répétitive et éreintante, il écoute les réflexions de ses collègues plus âgés qui vont lui apprendre la vie et la culture du monde. Cohabitant avec sa cousine dans une unique pièce, Adrien, candide des temps modernes, sera cet «être curieux de tout, capable de faire renaître la lueur et l'émerveillement dans des yeux que l'on croyait éteints». S. A.