Certaines pharmacies de Annaba s'approvisionnent par le biais de trabendistes. La Cnas de la wilaya de Annaba est en butte, depuis quelques jours, à un conflit qui l'oppose au syndicat des officines pharmaceutiques. La nouvelle réglementation d'allègement des conditions de remboursement dite tiers payant pose déjà un gros problème de distribution des quotas. Selon la section des pharmaciens de la région de Annaba, «la Cnas organis, attribue des agréments pour l'établissement de convention entre malades au bénéfice de certaines officines seulement». Cet état de fait ne laisse pas le chosir une pharmacie. Le syndicat des pharmaciens dénonce, de ce fait, «la répartition non équitable de la convention dont ont fait l'objet les pharmaciens ainsi que la politique des deux poids, deux mesures appliquée par la Cnas». En outre, le Conseil national de déontologie médicale, section des pharmaciens de Annaba, a convoqué 92 pharmaciens devant un conseil d'ordre aux fins de statuer sur les cas d'indiscipline. Ces derniers risquent des sanctions individuelles ou collectives pour avoir procédé à la signature d'un protocole d'accord avec la Cnas concernant la convention du tiers payant. Les assurés sociaux et notamment ceux souffrant de maladies chroniques font les frais de cette brouille et ne savent plus où donner de la tête. Pour en revenir au litige Cnas-Pharmacies, la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr) est sortie de sa réserve en rendant public un communiqué dans lequel elle affiche clairement la position de 46.000 retraités. Elle dénonce haut et fort les manoeuvres et pressions entreprises par le Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo). D'après la Fntr, celui-ci vise à geler la convention Cnas-officines pharmaceutiques. Les retraités «s'élèvent contre de telles décisions qui tendent à remettre en cause un acquis social élémentaire tant recherché». Enfin, cette action du système tiers payant, considérée comme un avantage pour les malades, est remise en cause par le conseil des pharmaciens parce qu'elle est «anti-déontologique et antiréglementaire, elle a déséquilibré certaines pharmacies bazars» qui s'approvisionnent en médicaments de Tunisie par le biais de trabendistes.