En organisant le Sommet africain sur le changement climatique, l´Algérie a recouvré sa place de leader en Afrique dans le domaine de la diplomatie environnementale. «Fini la politique de la chaise vide. L'Afrique sera présente en force à la réunion de Poznan en Pologne, en décembre prochain, ainsi qu'au Sommet sur le changement climatique prévu en décembre 2009 à Copenhague, au Danemark», a affirmé le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, dans son allocution d'ouverture. S'exprimant hier au cours d'une réception qu'il a offert en l'honneur des journalistes ayant couvert le Sommet africain sur le changement climatique, tenu à Alger les 19 et 20 du mois en cours, le ministre a souligné que «le continent africain est affecté par d' innombrables catastrophes naturelles. Mais ces catastrophes sont provoquées par les pays industrialisés». Il a rappelé, au passage, que «les ministres africains, qui se sont réunis pendant deux jours en Algérie, ont convenu d'une position commune afin de faire face à ce phénomène. Cette position sera adoptée lors des rencontres respectives de Poznan et de Copenhague». A cet effet, Chérif Rahmani a indiqué que «les participants à la Conférence d'Alger se sont entendus sur cette démarche». En organisant le Sommet africain sur le changement climatique, l´Algérie a recouvré sa place de leader en Afrique dans le domaine de la diplomatie environnementale et du tourisme, a souligné Chérif Rahmani. Pour rappel, la Conférence d'Alger a adopté 8 résolutions. Celles-ci constituent la plate-forme des prochaines négociations pour l'après-2012. Cette plate-forme sera soumise à la réunion de Poznan, en décembre prochain, ainsi qu'à Copenhague, à fin 2009. Les Africains réitèrent, dans ce cadre, les engagements inscrits au plan d'action du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad). Dans leurs résolutions, les ministres africains se disent conscients de la vulnérabilité de leur continent face aux changements climatiques. Ils prennent conscience également des faibles capacités de réaction face aux conséquences. Rappelons qu'au moment où les Africains se concertaient à Alger autour de la problématique des changements climatiques qui touchent de plein fouet le continent, le tout nouveau président des Etats-Unis d'Amérique, d'origine africaine, Barack Obama, exprimait son soutien à la lutte contre ce grave phénomène que constituent les changements climatiques. Il avait même déclaré son intention, dès sa prise de fonctions le 20 janvier 2009, d'organiser un sommet international consacré aux changements climatiques. Le président américain élu a également fait savoir, depuis sa résidence en Californie, à l'adresse des délégués de la Conférence annuelle sur le climat qui doit se tenir à Poznan, en Pologne que «lorsque je prendrai mes fonctions, vous pouvez être sûrs que les Etats-Unis d'Amérique s'engageront dans les négociations pour réduire de 80%, d'ici à 2050, les émissions de gaz à effet de serre et pour contribuer à guider le monde vers une nouvelle ère de coopération mondiale sur les changements climatiques.»