Interrogé sur le risque Algérie, il a affirmé qu'«il y a un lien entre la sécurité et le crédit assurances». Deux cents Algériens croupissent dans les geôles britanniques. C'est le chiffre avancé par le ministre d'Etat britannique chargé des Relations extérieures, Bill Rammel, lors d'une rencontre avec la presse, organisée par l'ambassade du Royaume-Uni à Alger. Interrogé sur la question de savoir si ces arrestations sont liées à la lutte antiterroriste, M.Rammel affirme: «Ce sont des arrestations de droit commun». Voulant écarter toute équivoque, il a précisé que «cette question n'est pas le souci de cette visite». L'émissaire du gouvernement de Gordon Brown explique que ce dossier est géré en concertation avec le gouvernement algérien. «Il y a une relation active avec le gouvernement algérien. Des procédures sont en cours pour l'extradition des détenus», a-t-il indiqué en ajoutant que des transferts des détenus ont déjà été effectués. D'autres procédures sont en parallèle en cours concernant l'extradition des terroristes. «Nous espérons travailler davantage avec le gouvernement algérien», a-t-il souhaité. Il y a lieu de rappeler que le nombre des Algériens résidant sur le sol britannique s'élève à 28.000 ressortissants. La plupart d'entre eux travaillent dans les services et le secteur de l'hôtellerie. Cependant, le nombre des ressortissants en situation irrégulière demeure inconnu. En outre, évaluant ses entretiens avec les responsables algériens, le ministre d'Etat britannique affirme qu'il a eu de très bonnes discussions. «Il y a un grand rapport entre les deux pays. Les relations sont bonnes mais nous voulons les renforcer», a-t-il déclaré. Classé premier investisseur en Algérie, le Royaume-Uni veut développer ses activités en dehors des hydrocarbures. L'éducation, les services, les infrastructures, les banques, l'industrie pharmaceutique sont autant de secteurs qui captent l'intérêt des opérateurs britanniques. M.Rammel a réitéré la volonté de son pays de renforcer ses investissements dans ces secteurs. Les investissements engagés par le Royaume-Uni en Algérie sont de l'ordre de 50 milliards de dollars. Le secteur de l'énergie vient en tête de liste. Plus d'une centaine de compagnies britanniques activent en Algérie. A la question de savoir pourquoi le risque Algérie est maintenu, il explique: «Nous ne sommes pas responsables. Il y a un lien entre la sécurité et le crédit assurances.» Il a admis, dans ce sens, les efforts déployés par le gouvernement algérien pour améliorer la situation sécuritaire.