«Nos députés n'ont aucune préoccupation populaire». a déclaré le premier secrétaire national du FFS à Tizi Ouzou. Karim Tabbou trouve anormal que les salaires des députés soient revus à la hausse, deux mois à peine avant la révision constitutionnelle. «Pour lui, il n'y a aucun doute que tout a été négocié dans le sens, a-t-il conclu, que la nouvelle Constitution passe en contrepartie de l'augmentation des salaires». Tabbou a fait remarquer, par ailleurs, que l'élu du peuple touche aujourd'hui l'équivalent de la mensualité de 317 aveugles, ou d'un budget accordé pour toute une commune comme celle d'Aït Bouaddou, par exemple. Pour l'orateur, cette volte-face du député après son élection est à l'image de la trahison de la classe politique représentant l'élite nationale à l'encontre de la population. Cela entre dans le cadre, affirme Tabbou, de ce qu'il a appelé la «théâtralisation de la politique» que l'Algérie a vécue depuis l'avènement de l'Indépendance. Selon le conférencier, l'action politique en Algérie est une succession de mises en scène.