L'un des membres fondateurs de l'ex-FIS, Omar Abdelkader a réussi, malgré la surveillance dont il faisait l'objet, à quitter le territoire algérien, il y a de cela quelques jours. Cet homme qu'on dit proche d'Abdelkader Hachani, enseignant à l'université de Blida, avait été incarcéré, en 1991, à la prison de Blida avec Ali Benhadj. Il fut aussi l'un des principaux négociateurs aux côtés des chouyoukh à la proposition de dialogue initié par le Président Zeroual. Libéré en 1995, Omar Abdelkader s'est fermement opposé à la politique de la concorde civile et préconisait, tout comme les autres chouyoukh, une solution politique avec, notamment, le retour du FIS sur la scène politique. Son évasion étrange, tout comme celle de Rabah Kébir, intervient au moment où le terrorisme est en train de prendre le dessus sur le politique. Omar Abdelkader, dont l'évasion a été balancée par la tribune virtuelle de l'ex-FIS, va-t-elle constituer un soutien moral et politique à la tendance djaza'riste qui regroupe Mourad Dhina, Mohamed Thabet Aouel et le financier personnel de l'ex-FIS, Mustapha Brahimi, établi actuellement en Suisse. Il est certain que cette nouvelle recomposition du majliss echouri de l'ex-FIS, éparpillé à l'étranger et en Algérie, et dont le but essentiel est d'organiser le Conseil consultatif de l'ex-FIS, sera la nouvelle base de départ pour l'établissement d'un dialogue direct entre le pouvoir et le parti dissous.