Des dispositifs sécuritaires tout à fait exceptionnels ont été déployés dans plusieurs endroits du pays par les services de sécurité pour venir à bout des résidus du Gspc, présumé branche d'Al Qaîda. A l'intérieur des centres urbains, les services de sécurité opèrent des descentes, certes régulières, mais souvent imprévisibles. Les véhicules douteux, notamment les camions frigorifiques, sont passés au peigne fin. Les forces de sécurité au niveau des barrages sont dotées d'appareils de détection d'explosifs, ce qui leur permet, lors des fouilles, de procéder à un contrôle rigoureux. Les brigades canines sont souvent mobilisées pour le contrôle des véhicules de transport public. D'ailleurs, c'est au niveau de plusieurs barrages que les forces de sécurité réussissent des coups contre les terroristes, comme cela a été observé à Tizi Ouzou et également à Constantine. Le mois dernier, un terroriste avait été abattu au niveau d'un barrage dressé entre Aïn Smara et Aïn El Bey. En plus des barrages fixes, les forces de sécurité ont déployé des barrages mobiles prêts à intervenir. Ces mesures de sécurité, qui ne sont pas une nouveauté, néanmoins, visent à sécuriser les villes. Les itinéraires les plus surveillés sont incontestablement Alger, Tizi Ouzou, Constantine, Jijel, Skikda, Biskra, Batna, El Oued, Khenchela et Tébessa. Depuis que ces mesures ont été prises, plus d'un million de véhicules ont été contrôlés. Cependant, les mesures les plus importantes, certes discrètes, sont prises à Tizi Ouzou, où sont terrés Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, et ses complices. Parmi ces derniers, certains sont activement recherchés, à l'instar de Taoutaoui Ryad, Abida Brahim, Boudaoui Hacène, Bousaloua Abdel-karim, Zaoul Aïssa, Chabouni Yacine, tous originaires de Boumerdès, une ville qui compte aujourd'hui plus de 300 terroristes. Autre nom qui semble très important pour les services de sécurité, et qui est activement recherché, c'est celui de Meguelati Younès d'origine constantinoise. Il est présenté comme étant un potentiel kamikaze. D'autres noms sont aussi avancés tels que Boutaghane Seïf, Ghadad Salah, Z'biri Hamza alias Abou Thajala, Benouadam Fayçal, Zermane Noufel (17 ans), et Boukhalfa Hocine alias Charnabil. Ces derniers sont de nouvelles recrues. Récemment, des mesures aussi importantes ont été entreprises à Aïn Defla et Chlef, qui ont connu, avant même le Ramadhan, une certaine recrudescence des actes terroristes. Les groupes voulaient se réfugier loin de la zone2 où se concentre le plus grand nombre de terroristes, avant les maquis de la zone6.