En Algérie, la réalité du cinéma laisse à désirer, il n'est qu'un petit marché au regard de l'industrie cinématographique d'autres pays. Une journée d'études et de réflexion sur le scénario et le métier de scénariste, organisée par l'Arpa (Association des réalisateurs professionnels algériens), s'est ouverte hier, à la salle Frantz-Fanon, et ce en présence de M.Bedjaoui, représentant de madame la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, avec la participation de nombreux spécialistes en la matière, algériens et étrangers. Ce rendez-vous est l'occasion pour ces acteurs d'être dans ce domaine, une vitrine de l'illustration pour la culture et le cinéma en particulier. D'ailleurs, un programme assez riche a été organisé dans ce sens, et durant cette journées les spécialistes de divers horizons, tels que Marcel Beaulieu, du Canada, scénariste pour le cinéma et la télévision, enseignant de scénario, Mahfoud Abderrahmane, écrivain et scénariste d'Egypte, Azzedine Mihoubi, écrivain et scénariste, actuellement secrétaire d'Etat à la Communication, Lamine Marbah, auteur et réalisateur ainsi que Mouloud Achour ancien journaliste et écrivain, animeront des conférences dont les thèmes abordés porteront sur la spécificité de l'écriture scénaristique, sur le rapport entre l'écriture littéraire, télévisuelle et cinématographique et sur l'état des lieux du scénario en Algérie. Une occasion pour décortiquer cette discipline sur laquelle beaucoup d'encre a coulé et coule encore. En Algérie, la réalité du cinéma laisse à désirer, il n'est qu'un petit marché au regard de l'industrie cinématographique d'autres pays. Les gens du métier s'aventurent là où la situation et le terrain posent des risques supplémentaires de rentabilité. Si l'industrie cinématographique a pu prendre un certain envol dans un pays où la réalité démographique ne favorise guère un important marché, c'est que cette activité a été subventionnée dans le but de faire connaître les productions des communautés spécifiques du pays. La renaissance du cinéma passe par la renaissance culturelle, et la nécessité de créer de telles initiatives semble donc s'imposer. Or, l'on manque malheureusement d'expérience en la matière et c'est pourquoi les organisateurs auraient grand intérêt à profiter de l'expérience de nos hôtes. M.Marcel Beaulieu, a rappelé, dans son intervention, que «ce genre de manifestations est une occasion pour les spécialistes d'apporter une dimension supplémentaire ô combien enrichissante à une visite qui ne manque déjà pas d'attraits. Cependant, pour tirer un maximum de profit d'une telle rencontre, il y a intérêt à bien préparer cet échange, pour avoir une vision relativement large de tout cet univers propre au monde du cinéma». Cette rencontre a les possibilités, par elle-même, d'impulser son développement culturel, cependant elle doit en retour, recevoir des autres, l'aide souhaitée, non pas dans une logique de bienfaisance dévalorisante, en menant une lutte constante pour sa survie, mais dans une dynamique de politique fiable, fructueuse s'inscrivant dans une continuité bénéfique à tous.