«Le Président Bouteflika annoncera sa candidature à la prochaine présidentielle fin février ou début mars de l'année prochaine», précise le président du MSP, lors de son passage à l'émission Forum du jeudi de la Chaîne II, de la Radio nationale. La décision du triumvirat de l'Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP) d'apporter son soutien à Abdelaziz Bouteflika pour briguer un troisième mandat est donc irréversible. «Le prochain président de la République doit jouir d'une légitimité et d'un passé historique et oeuvrer à assurer le développement national global», a expliqué le président du MSP. Celui-ci a appelé les personnalités nationales de différents courants politiques qui remplissent les conditions légales et constitutionnelles à participer à l'élection afin de briser l'inertie. «D'autant que la présidentielle, a-t-il ajouté, leur offre une réelle opportunité pour réinvestir la scène politique et mettre leurs idées et programmes à l'aune de la concurrence.» S'agissant de certains observateurs qui voient en le Président Bouteflika le candidat qui a le plus de chance de remporter l'élection, du fait de l'appui des partis de l'Alliance présidentielle, M.Soltani a affirmé: «Cela ne doit pas les préoccuper du moment que l'élection se déroule dans un cadre transparent et loyal et que le peuple demeure souverain dans le choix de ses gouvernants.» Ce qui laisse les analystes deviner d'ores et déjà les résultats de l'élection présidentielle d'avril 2009. Cependant, cela ne semble pas trop déranger certaines formations politiques qui se lancent désormais dans la précampagne électorale, tout en refusant de servir de «lièvre». Un qualificatif qui accompagnera, sans aucun doute, certains candidats à la présidentielle, comme Moussa Touati, du FNA, et Ali Fawzi Rebaine, de Ahd 54, même si ces derniers refusent de porter ce sobriquet, comme une camisole de force. Qualifiant le bilan des deux mandats du Président Bouteflika de «positif dans l'ensemble», le président du MSP a indiqué que «ces dix dernières années ont permis de jeter les bases d'une assise pour se lancer dans l'édification de l'avenir». Au sujet des préparatifs engagés par les partis de l'Alliance, en prévision de la campagne électorale, M.Soltani a expliqué qu'un comité a été chargé d'accomplir un travail de sensibilisation afin de réunir les conditions politiques en vue de se lancer dans la campagne électorale. Concernant la participation populaire à l'élection, le président du MSP a fait remarquer que le peuple algérien est tenu d'«assumer ses responsabilités», soulignant à l'adresse de l'ensemble des citoyens y compris les politiques, que «l'élection présidentielle est une question importante qui doit être prise au sérieux». Revenant à l'appel lancé par certains partis politiques, relatif à la présence d'observateurs internationaux à l'élection présidentielle d'avril 2009, Bouguerra Soltani a qualifié cette initiative de normale tout en ajoutant que tout candidat est en droit de «solliciter leur présence». Abordant les questions internes du mouvement, M.Soltani a indiqué qu' «aucune division ne subsiste» dans les rangs du mouvement, d'autant que l'opération de structuration «s'est déroulée au niveau de toutes les wilayas du pays et a même touché la communauté nationale à l'étranger». M.Soltani a précisé que le mouvement est «un et uni», estimant que tout dialogue en dehors du cadre réglementaire du mouvement «est rejeté et n'a aucun intérêt». Le président du MSP a appelé ceux qui se sont absentés de la réunion du conseil consultatif «à revenir sur le droit chemin», avant la tenue, en janvier prochain, de la prochaine session du conseil. L'appel du leader aura-t-il un écho auprès d'une dissidence plus que jamais décidée à changer les destinées du parti?