«J'ai un appel à lancer et il s'adresse à la presse sportive de notre pays. Elle a un grand rôle à jouer pour redonner au sport et au football algériens leurs lettres de noblesse. Elle doit, également s'investir dans la lutte contre la violence et contre toute forme de dépassement contraire à l'esprit sportif en dénonçant ces pratiques.» Ce fut là, la conclusion de l'ex président du MC Oran, Youcef Djebari, lors de son intervention, hier matin, à l'hôtel Mercure, au traditionnel Forum de notre confrère Maracana, le 17e du genre. Un ex-président dont on sait qu'il avait quitté le grand club oranais au moment où ce dernier venait d'être rétrogradé en division2 après plus de 40 ans de présence en division1. Un échec que le concerné assume et indique que «à partir du moment où on a échoué, il faut savoir partir. C'est ce que j'ai fait et vous avez remarqué que la transition s'est passée sans aucun problème.» Une transition qui a abouti au retour de Belkacem Elimam à la tête du Mouloudia à propos duquel Djebari affirme que «contrairement à ce qui a été dit, il y a bien eu passation de consignes entre lui et moi alors que quand je suis revenu au MCO, l'ancien président n'avait pas respecté cette procédure.» Selon Djebari, le club oranais n'est pas descendu sur le terrain mais a été victime «d'un véritable putsch». «La descente du Mouloudia était programmée depuis au moins les 5 derniers matchs du championnat. Lors de ces 5 rencontres, il s'est passé des choses qui nous font croire que tout n'était pas régulier. Il y a eu arrangements de matchs, des arbitres ont été sélectionnés pour lui nuire. C'est ainsi qu'un arbitre, qui avait complètement raté son match entre le WAT et l'OMR, un match dont il n'avait jamais sifflé la fin, alors que lui soutient le contraire, a été désigné pour diriger un important ASO-MCO, une semaine plus tard. Une fois de plus, il y a eu des incidents au moment où le MCO menait à la marque mais sous la pression d'un représentant de la commission de désignation des arbitres, le referee en question n'a pas arrêté le match.» «Il y a eu ensuite l'affaire du joueur Aïssaoui du CRB sur lequel le MCO avait formulé des réserves. Notre club avait été débouté et nous avions convenu de porter l'affaire devant le TAS. A ce moment-là, il y a eu les élections au club et un nouveau comité directeur a été installé. S'il a estimé que le recours au TAS était inutile, c'est qu'il a ses raisons. Ceci dit, je tiens à préciser que les rapports entre Elimam et moi sont très amicaux. Il me téléphone souvent pour avoir mon avis et je suis de tout coeur avec lui. Nous sommes tous embarqués dans le redressement du MCO. Je ne cherche nullement à revenir aux affaires, mais je le dis et je le répète, je suis disponible pour apporter mon aide.» Et puis il a été question des futures élections qui se profilent à la FAF et à la LNF. «Ce sont toujours les mêmes qui reviennent. Il faut, pour l'amour de ce football, qu'ils admettent avoir échoué et qu'ils s'en aillent.»