Un taux de suivi de 81% a été enregistré hier. Des sit-in seront organisés dans des hôpitaux et au sein des centres hospitalo-universitaires de toutes les wilayas. Après une petite accalmie, les praticiens de la santé publique, tous corps confondus, montent de nouveau au créneau. Ils étaient nombreux à répondre, hier, favorablement à l'appel de grève nationale d´une semaine décrétée par la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique. Pour sa première journée, le mouvement a été massivement suivi par la corporation puisque un taux de suivi de 81% à l´échelle nationale a été enregistré, a déclaré, hier, à L´Expression, le porte-parole de la Coordination, le Dr Lyès Merabet. «C´est un taux largement satisfaisant», a-t-il estimé. Notre interlocuteur a avancé différents taux enregistrés dans certaines wilayas: Alger 90%, Blida 87%, Boumerdès 82%, Aïn Defla 95%, Djelfa 60%, Tizi Ouzou 84,5% et Béjaïa 78,5%. «Nous sommes optimistes pour les prochains jours de grève», a indiqué le Dr Merabet qui souligne, par ailleurs, que «la corporation est attentive à l'ouverture du dialogue avec les pouvoirs publics autour de nos revendications». Il affirme aussi que le mouvement a été observé dans le calme et qu'aucun dépassement n´a été relevé. Hormis un service minimum assuré, pratiquement tous les services étaient en grève au niveau du CHU Mustapha-Bacha..«On peut dire que le mouvement est suivi à 100% dans cet établissement», a souligné lors de sa rencontre le Dr Djamel Sobaïhi, spécialiste en anesthésie et réanimation. Il ajoute que les consultations ne sont pas assurées. Cependant, tous les patients graves sont pris en charge par la corporation, explique-t-il. «C'est un débrayage pour des revendications purement syndicales et socioprofessionnelles. Et si elles ne sont pas prises en charge par les pouvoirs publics, notre corporation est déterminée à reconduire ce mouvement», menace encore notre interlocuteur. Le débrayage décidé par les syndicats de la santé regroupés dans la Coordination à savoir, le Snapsy, le Snmasm, le Snpsp, le Snpdsm, concerne les activités de soins et de consultations en dehors des urgences, les explorations logiques et d'imagerie médicale en dehors des urgences, les activités de prévention, toutes les activités d'enseignement en sciences médicales ainsi que les jurys d'examen de graduation et de postgraduation, la participation aux différents conseils médicaux et scientifiques, comités médicaux et d'expertise ainsi qu'aux Commissions nationales et de wilaya. Parallèlement à cette grève, tous les praticiens de la santé vont observer des sit-in dans des hôpitaux et au sein des centres hospitalo-universitaires de toutes les wilayas. Pour Alger, les sit-in se dérouleront au CHU de Bab El-Oued, Parnet, Béni Messous et au CHU Mustapha-Bacha. À noter que les syndicats de l´éducation nationale (Satef, Unpef, Snapest) n´ont pas pris part à ce mouvement. A ce propos, le Dr Merabet avait exclu toute manoeuvre de leadership pour mener le combat en solo: «Le Snapest et l'Unpef ont d'autres préoccupations organiques.» La Coordination revendique le respect, la reconnaissance totale des syndicats autonomes comme partenaire social à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l'inflation galopante, l'ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire et un statut digne pour les professionnels de la santé.