L'appel à une grève d'une semaine, lancé par les syndicats de la santé membres de la Snpsa, a paralysé les hôpitaux et les structures de proximité à Boumerdès. Selon le Dr Megdoud Hocine, président du bureau du Snpsp de Boumerdès, coordinateur du mouvement de grève de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique «la mobilisation a été totale au premier jour de débrayage» et d'enchaîner: «Le taux de suivi est de l'ordre de 95% selon les derniers sondages effectues à travers les trois EPH (établissement public hospitalier) de Dellys, Bordj Ménaïel et Thénia ainsi que les trois Epsp (établissement public de santé de proximité) de Khemis El Khechna Boumerdès, Bordj Ménaïel et Dellys. Le service minimum d'urgence a été assuré par les centres d'accueil mis en place pour prendre en charge des cas nécessitant l'intervention rapide», souligne le Dr Megdoud. Cependant, face à cette situation pénalisante, nombreux sont les malades qui ont opté pour le système D, à l'image de certains diabétiques qui se sont rabattus sur le bureau de l'Association locale des diabétiques pour se faire une injection ou le contrôle de leur glycémie. Par ailleurs, notons que les revendications des syndicats de la santé sont d'ordre socioprofessionnel concernant, entre autres, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire, l'ouverture des négociations sur le régime indemnitaire, un statut digne pour les professionnels de la santé et le respect et la reconnaissance des syndicats autonomes comme partenaire social.