Répondant à l'appel lancé par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), les médecins des secteurs sanitaires ont observé, hier, à Oran, une première journée de grève illimitée décidée, lors de la conférence de presse tenue avant-hier à Skikda par le président du SPSP. Selon le Dr Djllan, secrétaire général du bureau de wilaya d'Oran du syndicat, les praticiens ont observé à 75% le mouvement de protestation au niveau des structures sanitaires. Selon notre interlocuteur, le mot d'ordre de grève a été massivement suivi par plus de 600 praticiens appartenant au SNPSP. Au niveau du CHU, les médecins protestataires se sont rassemblés devant la direction de l'hôpital pour revendiquer leurs droits socioprofessionnels. “Nos exigeons la promulgation du statut du praticien de la santé publique et l'ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire”, ont affirmé des médecins en grève ; une dizaine de secteurs sanitaires affiliés au SNPSP ont été paralysés par ce mouvement de grève. “En dehors des urgences médico-chirurgicales, toutes les activités de soins et de consultations ont été boycottées par les praticiens de la santé publique”, a affirmé le responsable local du SNPSP. Faisant cavalier seul après la “défection” des syndicats composant la Coordination des syndicats autonomes, le SNPSP compte mener avec détermination le mouvement de grève nationale illimitée pour “faire aboutir nos revendications légitimes”, indiquent des médecins grévistes. Par ailleurs, les médecins généralistes de la wilaya de Mascara ont “partiellement suivi le mouvement de grève”. Selon la Direction de la santé et de la population, le taux de participation n'excède pas les 20%. En revanche, les principaux concernés n'excluent pas une éventuelle augmentation du taux de participation dans les jours à venir. À Saïda, seulement 54 médecins ont répondu au mot d'ordre de grève, soit un taux de 27%. K. R.-Y./A. B./F. Z./R. Salem