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Le consensus commence à se dégager La conférence extraordinaire de l'Opep s'ouvre aujourd'hui
ALORS QUE LA PLATE-FORME DES PROPOSITIONS EST EN ELABORATION
Il n'est pas exclu que l'Opep annonce, aujourd'hui, une baisse de son offre comprise entre 1,5 et 2 millions de barils/jour pour donner un signe fort au marché. L'Arabie Saoudite est favorable à une réduction drastique de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a annoncé, hier à Oran, le ministre saoudien du Pétrole, M.Ali Nouaïmi. Selon le ministre saoudien, l'Opep devrait réduire sa production de deux millions de barils/jour. En effet, il faut «une baisse d'envergure», a renchéri Chakib Khelil, président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, même si le niveau de la baisse n'est pas encore fixé officiellement. Une déclaration qui s'apparente à un autre appel aux pays de l'Opep et non-membres de l'Opep quant à la nécessité de procéder à une réduction de la production de pétrole. Cette déclaration faite quelques heures avant la réunion décisive des ministres des pays membres de l'Opep, renseigne sur la volonté des pays membres de l'Opep de procéder à une réduction d'envergure pour stabiliser les cours du pétrole. D'ailleurs, l'unanimité s'est dégagée de la réunion des experts en la matière, réunis hier à Oran. Les déclarations convergent. Ainsi, selon M.Hocine Abdi Abeyanah, ambassadeur d'Iran en Algérie, la réunion d'Oran est exceptionnelle et revêt un cachet exceptionnel: «La baisse de la production devra être, au moins, de deux millions de barils/jour.» Selon le représentant diplomatique, l'Iran défendra sa proposition lors du Sommet d'Oran. Du point de vue du représentant diplomatique de Téhéran à Alger, la réunion d'Oran permettra au prix du baril de reprendre sa véritable valeur boursière. Partageant le même avis, Abdelatif Benachenhou, ex-ministre des Finances, n'a pas fait dans le détail en déclarant que la problématique des prix du pétrole est économique et touche beaucoup plus les pays tributaires des exportations et recettes pétrolières. «Il n'est plus question de vouloir ou non, on parle à présent de problème économique international posé», a-t-il indiqué. Quant à la Russie fortement représentée, l'ex-ministre des Finances dira que «la question est économique et concerne tous les pays producteurs du pétrole et la Russie a perdu beaucoup sous l'effet de la dégringolade des prix du pétrole». La Russie devrait appuyer les recommandations de l'Opep. D'autant que cet appui est souhaité par le président de l'Opep en personne qui compte sur la contribution des pays non adhérents à l'organisation. Pour sa part, Mohamed Meziane, président-directeur général de Sonatrach, n'a pas dissimulé ses appréciations quant à la chute vertigineuse des cours de l'or noir et ses répercussions sur plusieurs chantiers algériens. «Les projets en maturation seront gelés dans l'éventualité où la chute des prix du pétrole persiste», a-t-il déclaré en écartant, en revanche, la mise à l'arrêt des projets lancés. En ce sens, le même responsable a souligné que les prévisions de Sonatrach pour l'année 2009, sont tributaires des décisions politiques. Seulement, pour l'heure, les projets pétrochimiques initiés par Sonatrach (transport des hydrocarbures, exploration, etc.) ne sont pas à l'arrêt et ne risquent pas de subir les conséquences de la baisse des prix du pétrole. «Il n'a jamais été question de geler dans l'immédiat ces projets», a-t-il affirmé en annonçant l'annulation des projets encore en maturation, après bien sûr concertation avec les partenaires. Sur un autre plan, le projet Medgaz sera achevé dans sept mois, a confié le P-DG de Sonatrach.