Selon le président de l'opep, la Russie, l'Azerbaïdjan, la Syrie et Oman ont déjà confirmé leur participation à la réunion du 17 décembre à Oran. La réunion extraordinaire des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se tiendra le 17 décembre à Oran, ne passera certainement pas inaperçue. En effet, outre les pays membres de l'Organisation qui y prendront part, l'on annonce d'ores et déjà la participation de quatre pays non-Opep. «Il s'agit de la Russie, l'Azerbaïdjan, la Syrie et Oman», a annoncé, hier, le président en exercice de l'Organisation pétrolière, Chakib Khelil. S'exprimant en marge de l´ouverture des plis du premier appel d´offres relatif à l´octroi de périmètres d´exploration d´hydrocarbures, M.Khelil a indiqué que «la Russie sera représentée à cette réunion par son vice-Premier ministre chargé de l´énergie, M.Igor Setchin, et le ministre de l´Energie, Sergei Shmatko». Le ministre a par ailleurs, précisé qu´un consensus s´est dégagé entre les différents membres de l´Opep «pour une forte baisse de la production» mais sans avancer son ampleur. Les analystes estiment que l'Organisation pétrolière procédera, au cours de la réunion d'Oran, à une réduction de près de 2 millions de barils par jour. Interrogé sur l´application des engagements de baisse par l´Arabie Saoudite, le ministre a répondu que ce pays n´a pas attendu la réunion d´Oran pour exécuter la baisse de sa production, précisant que «ce geste avait été interprété d´une manière positive sur le marché». Il faut rappeler dans cette optique que l'Arabie Saoudite a réduit sa production de 8%. La décision du premier producteur et exportateur de l'or noir n'a pas laissé insensibles les marchés puisque dès que l'Arabie Saoudite a annoncé la réduction de sa production, les prix ont gagné plus de quatre dollars à New York et à Londres. Cependant, pour le ministre algérien de l'Energie et des Mines, la décision de l'Opep n'aura pas beaucoup d'influence sur les cours de l'or noir si elle n'est pas appuyée par les pays producteurs non-Opep, à l'instar de la Norvège et de la Russie. Ce pays, par le biais de son président, Dmitri Medvedev, a annoncé son intention d'adhérer à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. «Nous devons défendre (nos intérêts), c'est notre source de revenus, qu'il s'agisse du pétrole ou du gaz», a déclaré le président russe. Celui-ci préconise de «combiner une réduction des volumes de production de pétrole, une participation aux organisations existantes de fournisseurs, ainsi qu'une participation à de nouvelles organisations si nous pouvons nous mettre d'accord là-dessus», en allusion à l'Opep.