Bagarre ou conférence? se sont interrogés les journalistes venus couvrir la «supposée» conférence de presse organisée par la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai), affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). Cette rencontre qui avait pris des proportions de bataille, entre les partisans de Salah Souilah et ceux de Maâmar Hantour, tous deux issus de l'Ugcaa, a eu lieu au siège de cette organisation à Alger, jeudi. Il y a lieu de noter que ce siège ressemble à une maison hantée avec ses chaises cassées, ces rideaux déchirés...Un décor digne du tournage d'un film d'horreur. Mais aussi ses mauvaises odeurs dues à la saleté. L'état lamentable de ce siège supposé être un lieu de réunion et de rencontre avec la presse, suscite maintes interrogations, comme celle-ci: est-ce que les membres de l'Ugcaa, en leur qualité de commerçants n'ont pas les moyens de restaurer leur siège et de l'équiper afin de le rendre conforme aux normes des réunions de travail et d'accueil d'une association qui se respecte et respecte ses invités? Pis encore, ce siège précaire s'est transformé en un véritable ring entre les partisans de M.Souilah et ceux de M.Hantour. Chaque partie s'est déclarée avoir la légalité de représenter l'Ugcaa. Cette guerre de leadership s'est répercutée sur les membres de la Fnai. Ces derniers ont décidé de retirer leur confiance à leur président Hassan Djebbar en le remplaçant par Mme Zahoua Maâmri à titre provisoire. Mme Maâmri va ainsi gréer le bureau national de la Fnai jusqu'à la tenue du congrès de l'Ugcaa prévue du 26 au 28 janvier prochain. Le départ de M.Djebbar est justifié par une mauvaise gestion, selon les membres de l'association. Ce dernier ne semble pas partager ce désaveu et indique: «Il y a eu un détournement de 50.000DA déposés par une cliente. Bien que celle-ci ait été remboursée, j'ai néanmoins déposé plainte pour ce vol auprès du le procureur de la République au niveau de la circonscription d'Hussein Dey.» N'ayant pas accepté ce geste jugé «individuel» par les membres du bureau de la Fnai, ceux-ci ont purement et simplement décidé d'écarter leur président. L'élection de Mme Maâmri, bien qu'à titre provisoire, s'est déroulée sous les hurlements, les accusations des uns et des autres, tout en braillant. Un cirque! Devant cette scène lamentable, face à ce comportement qui n'est pas digne de personnes adultes et cultivées, les journalistes ont fait preuve de patience et de sagesse en restant jusqu'à la fin de cette guéguerre. Mais où est donc passé le mouvement associatif dont le principe consiste à défendre les intérêts du citoyen au lieu de se battre pour un poste de responsabilité?