L'ancien président américain Bill Clinton a dévoilé les noms des principaux donateurs de sa fondation, parmi lesquels plusieurs gouvernements étrangers, dont l'Arabie Saoudite, et groupes d'intérêt. Bill Clinton avait accepté de révéler les noms de plus de 200.000 donateurs de sa fondation pour permettre à son épouse, la sénatrice Hillary Clinton, de devenir chef de la diplomatie du président élu Barack Obama. La publication de ces noms faisait partie des conditions des représentants de la future administration. La nomination de Hillary Clinton au poste de secrétaire d'Etat, annoncée le 1er décembre par le futur président, doit encore être confirmée au Sénat. Or la liste révélée jeudi par son mari pourrait compromettre cette nomination en raison d'un possible conflit d'intérêts avec les fonctions pour lesquelles elle est pressentie. La fondation Clinton, qui mène des campagnes de lutte contre la maladie, la pauvreté et le changement climatique, a reçu entre 75 et 165 millions de dollars de gouvernements étrangers et d'organisations financées par des Etats, selon le décompte du Washington Post. L'Arabie Saoudite a donné 10 à 25 millions de dollars, tandis que d'autres gouvernements du Moyen-Orient, Oman, Qatar, le Koweït et Brunei, ont contribué à hauteur de 1 à 5 millions de dollars chacun. La fondation, à but non lucratif, créée par Bill Clinton en 1997, ne dévoile pas les chiffres exacts mais regroupe les donateurs par catégorie selon l'importance de leurs contributions. Blackwater, la plus grande entreprise privée de sécurité, utilisée par les Américains en Irak, a fait don de 10.000 à 25.000 dollars. Cinq agents de sécurité de la société Blackwater ont été inculpés pour meurtres début décembre après une fusillade qui avait fait 14 morts parmi les civils irakiens à Baghdad en septembre 2007.