Faisant allusion à ses concurrents de l'Alliance, M.Belkhadem a déclaré que le parti doit marquer, par son poids, sa présence sur le terrain. Annonce officielle de la candidature du Président ou juste un simple soutien? Cette question a créé la pagaille au sein des instances du FLN. Selon une source du parti, le contenu de la déclaration politique du conseil national a fait l'objet d'un sérieux débat lors de la réunion de l'instance exécutive du vieux parti, tenue vendredi à l'hôtel El Aurassi. «La déclaration politique qui sanctionnera les travaux de la troisième session du conseil national portait sur l'annonce officielle de la candidature du président de la République à l'élection présidentielle de 2009», a indiqué notre source. Présidée par Abdelkader Hadjar, la commission chargée de dégager la résolution du conseil en a convenu ainsi. Or, cette résolution n'a pas été du goût du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier a préféré ne pas proclamer la candidature officielle du Président et se contenter du soutien lors de la troisième session du conseil national qui se tient pendant deux jours à l'hotel El Aurassi. Cette décision a irrité plus d'un. «Tenir un conseil national, la plus lourde instance du parti, juste pour légaliser le soutien à la candidature du président n'a pas de sens», affirme notre source. Pourquoi revenir sur un point ressassé depuis plus d'une année? s'interroge-t-il. Cet avis a été partagé par la plupart des membres rencontrés à l'ouverture du conseil. «Nous sommes restés jusqu'à une heure tardive pour régler cette problématique», témoigne un membre influent au sein de l'instance exécutive. Sachant que le conseil national avait pour objectif d'annoncer la candidature du président de la République, les militants étaient surpris d'apprendre la nouvelle. Pourquoi ce revirement? Pour M.Bel-khadem, le mo-ment n'est pas encore venu pour le faire. Ce dernier, dit-on, a reçu l'ordre de temporiser les choses. Notre source explique que du point de vue juridique, le parti ne peut pas annoncer la candidature officielle du président. La couverture partisane ne suffit pas, à elle seule, pour porter un candidat à la course présidentielle. La candidature reste tributaire du nombre des 75.000 signatures. Sur le plan politique, le Président ne se présente pas candidat d'un seul parti. Le FLN attend donc que son président d'honneur présente sa candidature pour ensuite l'adopter. Le conseil national, explique notre source, va donner les prérogatives à l'instance exécutive pour tenir une réunion de session extraordinaire afin d'appuyer la candidature officielle du Président. Dans un discours qu'il a prononcé à l'ouverture du conseil national, M.Belkhadem s'est limité juste à l'appui du troisième mandat. Il a d'ailleurs appelé les membres du conseil à entériner cette décision. «Le FLN est censé contribuer plus que les autres à la réussite de l'élections présidentielle et à assurer un meilleur score au président de la République», a-t-il martelé. Faisant allusion à ses concurrents de l'Alliance, M.Belkhadem affirme que le parti doit marquer, par son poids, sa présence sur le terrain. Le FLN mobilise tous ses cadres et ses moyens matériels et logistiques pour préparer le terrain et garantir une forte participation. Il axera sa stratégie sur le travail de proximité pour réveiller l'électorat dormant. En prévision de l'échéance présidentielle, le parti a tracé tout un programme de sortie sur le terrain. Des meetings et des conférences sont prévus à tous les niveaux. Le secrétaire général a également évalué la situation générale du parti. Tout en rappelant l'épisode de 2004-2005, M.Belkhadem assure que le parti a pu dépasser la crise et resserrer ses rangs. Plus de 300.000 cartes d'adhésion ont été distribuées au niveau des mouhafadhas et des kasmas du parti. Pour le renouvellement des structures locales, l'opération est en cours au niveau des neufs mouhafadhas restantes. Enfin, l'élargissement du secrétariat de l'instance exécutive à neuf membres sera conclu lors de cette session. Selon notre sources, le nom du président de l'Assemblée nationale est déjà pressenti.