Selon eux, le prix du kilomètre transporté est aujourd'hui dépassé. L'Union nationale des transporteurs (Unat) a réclamé hier, une révision des tarifs datant de 1996 et fixant le kilomètre transporté (à peine) à 0,25DA. Selon les transporteurs, ce prix est aujourd'hui dépassé au vu du coût des intrants (pièces détachées, salaires, carburant...). Cette revendication a été formulée lors de la réunion organisée, hier matin à Alger, à l'adresse des professionnels du secteur. L'Union exige par ailleurs la révision de la TVA (17%) au niveau de celui appliqué aux chemins de fer qui est de 7% seulement. Elle réclame, en outre, la récupération de celle-ci pour l'achat de véhicule neuf, une fiscalité unifiée dans tout le pays. Mohand Aïder, président de l'Unat, a appelé lors de son intervention d'ouverture, à la réactivation du Conseil national des transports terrestres (Cntt) qui regroupe des représentants de tous les ministères concernés. Il a en outre dénoncé la non-qualification de la majorité des opérateurs de transport et de leur personnel comme il a regretté l'absence de mesures d'accompagnement adéquates telles que les infrastructures d'accueil des voyageurs et des marchandises insuffisantes, de plans de transport, de définition des périmètres urbains...Un autre point, qui mérite d'être cité, est celui de l'autorisation pour le moins «décourageante» d'exercer chaque fois pour seulement trois ans! L'Unat demande instamment à ce qu'elle soit permanente pour permettre au transporteur de faire face aux crédits accordés par l'Andi dans le cas d'achat d'un véhicule neuf, ou de rembourser un financement bancaire, les deux étant accordés pour cinq ans. Les problèmes de tarification, la fiscalité, la situation des gares routières...et la bourse de fret routier ont été soulevés lors de cette rencontre. «Quand on veut, on peut» s'est plu à répéter Othmane Hamadi, vice-président de l'Unat. Auparavant, il avait montré une projection pour le moins «lamentable» sur certaines autres gares disséminées à travers le pays. Pas d'abris - bus, pas de quais, un terrain vague de stationnement de bus etc...Aussi, clamera-t-il, ces stations devraient être modernisées et aménagées en véritables aires de transit propres et pourvues de toutes les commodités nécessaires au bien-être du voyageur comme des toilettes, le téléphone, une cafétéria, un espace pour la prière...le tout conforté par le nécessaire civisme du citoyen.