Les transporteurs privés procèderont à une augmentation des tarifs à travers tout le territoire à raison d'un dinar par kilomètre. Voyageurs, vos dépenses pour le transport seront bientôt revues à la hausse. En effet, l'Union nationale des transporteurs (Unat) vient d'annoncer sa décision unilatérale d'augmenter les tarifs de 0,80 DA à 1 DA par kilomètre. Cela malgré que les ministères chargés de ce secteur, à savoir celui des Transports et du Commerce, n'aient pas donné leur aval. Cette augmentation intervient, selon le président de l'Unat, M.Idar Mohand, suite à la hausse du prix des carburants dans le cadre de la loi de finances pour 2005 et qui est passé de 11,25 DA à 13 DA. «Toute décision d'augmentation des prix du carburant et de la TVA doit tenir compte des charges assumées par les transporteurs privés», a indiqué M. Idar. Ce dernier, intervenant avant-hier lors d'une conférence de presse, a cité, à titre d'exemple, les sommes versées aux stations urbaines qui représentent 9% de leurs chiffres d'affaires. Il a également proposé «de procéder à une augmentation des tarifs à travers tout le territoire à raison d'un dinar par kilomètre», précisant que cette proposition, déjà appliquée au niveau de certaines wilayas, est susceptible de «mettre un terme à l'augmentation anarchique des tarifs». En outre, L'Union nationale des transporteurs a appelé les autorités concernées à annuler ou à revoir à la baisse la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) imposée aux transporteurs et arrêtée à 17%, ainsi que la révision de la valeur du timbre fiscal. Cependant, la révision à la hausse des tarifs du transport chez les privés est effectuée, dans la plupart des cas, sans l'aval des autorités concernées. On peut sciemment citer, en ce sens, ceux empruntant la ligne Alger-Tizi-Ouzou dont les tarifs ont été revus à l'augmentation de 100 à 120 DA. D'ailleurs cette même ligne a connu, par le passé, une augmentation de 100%, passant ainsi de 50 à 100 DA. Le président de l'Unat a affirmé, par ailleurs, avoir adressé plusieurs courriers au Conseil de la nation, mais peine perdue. Par ailleurs, une autre correspondance adressée au ministre du Commerce, M.Nourredine Boukrouh, a connu le même sort. Toutefois, l'on se demande maintenant si le citoyen continuera à payer la facture d'une situation dont il est finalement le seul perdant. D'autant plus que les tarifs de transport arrêtés par les privés ne sont jamais vérifiés par les directions des transports de wilaya. Pire, les tarifs fixés dans les zones urbaines ou interurbaines n'ont jamais été respectés. Ainsi, les bus empruntant la même ligne pratiquent des tarifs différents. Sans omettre de signaler bien entendu, le grand trafic qui touche la billetterie, puisque la majorité des transporteurs remettent à leurs clients des tickets non homologués par les services du fisc. Le citoyen se retrouve de ce fait pris en sandwich entre l'anarchie et le diktat imposés par les transporteurs d'un côté et l'absence de contrôle de l'Etat de l'autre. Voulant connaître la réaction du ministère des Transports par rapport à ces augmentations, les responsables ont été, et durant toute la journée, portés aux abonnés absents.