«Nous espérons que cette situation ne se répètera pas et que nous pourrons poursuivre notre médiation dans de bonnes conditions», a déclaré le ministre des Affaires étrangères. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé hier que l'Algérie «continue à mener des médiations entre les autorités maliennes et les rebelles touareg» pour le retour de la paix dans la région. En effet, dans une déclaration à la Radio nationale, en marge du débat autour du plan d'action du gouvernement au Conseil de la nation, M.Medelci a exprimé l'inquiétude de l'Algérie quant à la situation qui prévaut dans le nord du Mali. Il a poursuivi en indiquant que le pays suit son évolution avec «beaucoup d'intérêt». Le ministre a rappelé dans ce même contexte, les différentes médiations menées par l'Algérie pour instaurer la paix dans cette région du Mali, qui a, selon lui, donné «de bons résultats jusque-là». Il a également exprimé son souhait de poursuivre la médiation dans de bonnes conditions, déclarant à ce propos: «Nous espérons que cette situation ne se répètera pas et que nous pourrons poursuivre notre médiation dans de bonnes conditions.» Interrogé sur la médiation libyenne pour le règlement de ce conflit, M.Medelci a soutenu qu'il n'y avait là aucun monopole dans la démarche: «Je ne crois pas qu'il y ait un monopole pour faire avancer la paix», a-t-il déclaré dans ce sens. Tout a commencé lorsqu'un groupe armé non identifié a attaqué les positions de l'armée malienne dans la nuit de vendredi à samedi, dans la localité de Nampala. Attribuée par des sources officielles au groupe du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga, cette attaque a fait, selon le ministère de la Défense malien, 9 morts et 12 blessés dans les rangs des forces armées ainsi que 11 morts parmi les assaillants. Une source proche du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga a, quant à elle, affirmé qu'au moins 20 militaires maliens avaient été tués. Depuis fin août 2007, un bon nombre d'enlèvements et d'attaques armées, ont été attribués au groupe de rebelles dirigé par Ibrahim Ag Bahanga. Ce qui a mis à mal l'Accord de paix signé entre le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement en 2006 à Alger. Un comité de suivi de quelque 200 membres représentant les deux parties en conflit a été mis en place pour veiller à l'application des décisions prises conjointement. Rappelons que le groupe dirigé par Ibrahim Ag Bahanga n'était pas présent à la dernière rencontre entre des rebelles touareg maliens, des représentants de l'Etat malien et la médiation algérienne pour relancer le processus de paix. Lors de cette dernière, les rebelles touareg avaient fait part de leur décision à oeuvrer pour le rétablissement de la paix.