Photo : Riad Par Mekioussa Chekir Le plan d'action du gouvernement, soumis depuis lundi à l'appréciation et à l'examen des membres du Conseil de la nation, a suscité les interventions de ces derniers qui en ont globalement approuvé le contenu tout en critiquant certains aspects et en soulevant certaines interrogations. Aux différentes interpellations dont il a fait l'objet, Ahmed Ouyahia a répliqué pour défendre le programme qu'il est chargé, lui et son staff, de mettre en œuvre. Ainsi, le sénateur Derradji du Mouvement pour la société et la paix (MSP) soulève le désintérêt affiché par les étudiants quant au système d'enseignement, LMD, et interroge le gouvernement sur l'évaluation qu'il fait de l'enseignement des écoles privées. Représentant le Rassemblement national démocratique (RND), le sénateur Baba Ahmed estime que le gouvernement aurait pu mieux profiter de l'aisance financière de ces dernières années pour provoquer le «véritable décollage économique» de manière à pouvoir se passer de la dépendance pétrolière. Et de s'interroger sur les raisons du retard enregistré dans l'exécution de certains projets de développement, tel que reconnu par le Premier ministre lui-même. Ce dernier est, en outre, interpellé sur le plan tracé pour faire face à «l'après-pétrole» en cas de prolongation de la crise financière mondiale. De même que sur les mesures prises par l'Exécutif en vue d'endiguer les phénomènes de la criminalité et de l'immigration clandestine. «Pour arrêter la “harga”, les jeunes ont besoin d'être pris en charge à travers une politique nationale qui leur redonne de l'espoir», conclura-t-il. Tout en saluant le contenu du plan d'action gouvernemental, Mme Zohra Drif Bitat a préféré, pour sa part, interpeller le Premier ministre sur la nécessité d'encourager la compétence et l'intégrité des cadres et autres personnels de l'administration en charge de l'exécuter. Autrement, dira-t-elle, ce plan est voué à l'échec. Représentant le MSP, un autre membre du Conseil de la nation interpelle le Premier ministre sur la nécessité de la mise en place d'une commission intersectorielle qui se chargerait de suivre les répercussions de la crise mondiale. Chose, notons-le, qui s'est déjà faite chez nos voisins de l'Est, la Tunisie. M. C. En marge de la présentation du plan d'action du gouvernement Medelci : «L'Algérie continue à mener les négociations pour le retour de la paix au Mali» «L'Algérie continue à mener les négociations pour le retour de la paix au Mali.» C'est ce qu'a déclaré, hier aux journalistes, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, à propos du nouvel épisode d'affrontements entre les rebelles touareg du Mali et les forces armées du gouvernement. Tout en déclarant que l'Algérie souhaite voir revenir le calme au nord du Mali et la cessation des hostilités entre les deux belligérants, Medelci rappellera les différentes médiations menées par l'Algérie pour instaurer la paix dans ce pays qui lui est frontalier. D'où, ajoutera-t-il, son suivi «avec beaucoup d'intérêt» de ce qui s'y passe. «Nous espérons que cette situation ne se répétera pas et que nous pourrions poursuivre notre médiation dans de bonnes conditions», a-t-il déclaré, avant d'ajouter que la médiation a donné de «bons résultats jusque-là.» Interrogé sur une quelconque tentative libyenne de monopoliser cette médiation, Medelci rétorquera en ces termes : «Je ne crois pas qu'il y ait un monopole pour faire avancer la paix !» Zerhouni : «L'Etat prendra en charge les GLD» «L'Etat prendra en charge les GLD.» C'est ce qu'a affirmé, de son côté, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. «Il y a une décision de principe de trouver une formule pour les prendre en charge. Les GLD doivent savoir qu'ils ne sont pas abandonnés et que la nation leur est reconnaissante. Nous nous sommes entendus sur le principe de ne pas les oublier. Il reste maintenant à définir le dispositif administratif pour concrétiser cette prise en charge», a-t-il ajouté tout en relevant que les membres des GLD «n'ont pas la même situation et n'ont pas le même âge». Au sujet du projet de découpage administratif, M. Zerhouni a fait savoir que le travail «se poursuit pour mettre au point ce dossier afin qu'il soit prêt après l'élection présidentielle».