Nous espérons que cette situation ne se répétera pas et que nous pourrons poursuivre notre médiation dans de bonnes conditions », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, en réaction à la reprise, samedi dernier, des hostilités entre l'armée gouvernementale et des rebelles touareg maliens. L'Algérie, qui joue un rôle de médiateur entre les deux parties en conflit, dit-il, « suit avec beaucoup d'intérêt la situation qui prévaut dans cette région ». S'exprimant hier en marge d'une séance plénière du Sénat consacrée au débat sur le Plan d'action du gouvernement, le ministre rappelle les différentes médiations menées par l'Algérie pour instaurer la paix dans la région. L'Algérie continue, indique-t-il, à mener des médiations entre les autorités maliennes et les rebelles touareg pour le retour de la paix dans cette région. « La médiation a donné de bons résultats jusque-là », ajoute-t-il. Mais, souligne-t-il, l'instauration de la paix dans cette région frontalière nécessite la participation active des deux parties en conflit (les autorités maliennes et les rebelles touareg). A la question de savoir si la Libye n'a pas devancé l'Algérie sur le terrain de la médiation, M. Medelci estime qu'« il n'y a pas un monopole pour faire la paix ». « Je ne crois pas qu'il y ait un monopole pour faire avancer la paix », lance-t-il. Pour rappel, l'accord de cessez-le-feu, signé en août dernier à Alger entre les autorités maliennes et les rebelles touareg, a failli être rompu après les attaques menées, samedi dernier, par les troupes d'Ibrahim Ag Bahanga contre une caserne de l'armée malienne dans le nord de Kidal (Mali).