Le chef du gouvernement du Hamas à Ghaza, Ismaïl Haniyeh, a conditionné hier une trêve avec Israël à l'arrêt des opérations militaires israéliennes à Ghaza et en Cisjordanie. ´´L'accalmie (trêve), si elle est acceptée par l'occupation israélienne, doit être réciproque, simultanée et globale, à Ghaza et en Cisjordanie´´, a affirmé M.Haniyeh, dont le cabinet n'est pas reconnu par la communauté internationale, à l'occasion de l'inauguration d'un hôpital pour enfants à Ghaza. ´´Les mécanismes d'applications de la trêve dépendent de l'arrêt de l'agression, de la levée du siège, et de l'ouverture des points de passage (de Ghaza)´´, a ajouté ce dirigeant du Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza depuis juin 2007. Ismaïl Haniyeh a précisé qu'une délégation du Hamas se rendrait dans la journée (hier) au Caire pour transmettre sa position concernant la trêve aux médiateurs égyptiens. ´´La balle sera dans le camp israélien´´, a-t-il ajouté. Les Egyptiens jouent le rôle d'intermédiaires avec Israël, qui refuse de discuter directement avec le Hamas, le considérant comme une organisation terroriste. Une trêve qui concernerait l'ensemble des territoires palestiniens a été, à plusieurs reprises, rejetée dans le passé par Israël, arguant que ses opérations en Cisjordanie empêchent les groupes armés palestiniens de mener des attaques contre son territoire. L'Etat hébreu a conditionné l'arrêt de ses opérations à Ghaza à la cessation des tirs de roquettes contre son territoire, ´´l'arrêt du terrorisme du Hamas´´ et la fin de la contrebande d'armes entre l'Egypte et la bande de Ghaza. Les déclarations de M.Haniyeh contredisent de récentes informations de presse qui avaient fait état de discussion au sein du Hamas sur la possibilité d'accepter une trêve à Ghaza dans l'immédiat, puis de discuter de la Cisjordanie dans un second temps.