La moitié des zones humides a disparu par dessiccation. Des forêts de tamaris, il ne reste que des broussailles. Les rejets des déchets industriels continuent de polluer le lac Telamine et les salines d'Arzew. Tel est le constat élaboré par le bureau d'études canadien Tuscult. En effet, il est de notoriété publique que les rejets des usines situées sur les zones d'activités de Hassi Ameur, Arzew, sont à l'origine de la pollution subie par ces zones humides. Les premières conclusions du travail du groupe canadien font état de la nécessité de la protection des zones humides à même de sauvegarder aussi bien la faune que la flore d'autant que beaucoup d'animaux sauvages sont menacés. De ce fait, il est impératif de préserver l'écosystème, souligne l'étude canadienne, les zones humides d'El Macta jouant un rôle considérable en matière de régénération de l'air et la distribution de l'eau dans les nappes phréatiques. La visite du groupe canadien s'inscrit dans la perspective d'élaboration d'un plan portant sur la sauvegarde du site. Depuis 1980, les spécialistes ne cessent de mettre en garde les pouvoirs publics quant à la nécessité d'adopter un plan de sauvegarde des zones humides en délocalisant les projets industriels. La moitié des zones humides a disparu par dessiccation. Des forêts de tamaris, longeant l'oued d'El Macta et étalées sur une superficie de 1500ha, il ne reste que broussaille. Ce qui met en péril certains milieux avifaunes. Il en est de même au niveau du littoral d'El Macta où le couvert forestier des dunes a totalement disparu. Plusieurs espèces animales, qui ont orné le paysage de la région d'El Macta, sont menacées de disparition, comme l'oie cendrée, le canard siffleur et la cigogne blanche. Sur un autre plan, le recours aux pesticides, le développement urbain et l'industrie de masse ont asséné un coup dur aux milieux aquatiques. Par ailleurs, le développement pétrochimique longeant le golfe d'Arzew risque d'être à l'origine des mutations radicales de la région si des mesures portant sur la lutte contre la pollution ne sont pas prises. Les zones humides occupent une place prépondérante au plan mondial et revêtent un intérêt particulier. Ainsi, elles occupent un taux de plus de 3% du flux migratoire méditerranéen de plusieurs espèces d'oiseaux rares comme les tadornes, souchets, flamants roses, avocettes, barges, échasses blanches et gravelots à collier, canards siffleurs, le chevalier combattant, le pluvier doré, le chevalier guignette, le chevalier sylvain, la sarcelle marbrée et la grue cendrée, le chevalier cul-blanc et le chevalier arlequin. Les zones d'El Macta offrent le meilleur cadre, inexistant ailleurs, pour les oiseaux venant se ravitailler, comme la perdrix, le faucon d'Eléonore, la gambra, le milan noir et la foulque macroule.