La production cumulée de GNL entre 1964 et septembre 2008 a dépassé le cap d'un milliard de m3. De par sa position de leader en matière d'exportation de gaz naturel liquéfié GNL en Afrique, la Sonatrach compte encore accroître sa production. «L'Algérie va augmenter de 30% sa capacité de production de gaz naturel liquéfié (GNL).» C'est ce qu'a indiqué Abdelhafid Feghouli, vice-président de l'activité aval du groupe Sonatrach, dans le dernier bulletin Sonatrach Aval. L'augmentation se fera grâce «aux deux grands projets de Skikda et d'Arzew qui contribueront à la concrétisation des objectifs fixés en matière d'exportation de gaz naturel» a-t-il ajouté. Le projet du complexe de Skikda, qui entrera en production en novembre 2011, prévoit la réalisation d'un mégatrain d'une capacité de production de 4,5 millions de tonnes par an, tandis que celui d'Arzew, opérationnel en novembre 2012, portera sur une capacité de production de 4,7 millions de tonnes par an, selon les données de Sonatrach. Ces deux complexes viendront ainsi renforcer les capacités de production des quatre autres complexes de GNL existants. La production cumulée de GNL entre 1964 et septembre 2008 a dépassé le cap d'un milliard de m3, rappelle-t-on. Des travaux de réhabilitation ont été effectués entre 1990 et 1997 au niveau de ces complexes afin de rétablir et d'augmenter de 110% leurs capacités contractuelles, d'améliorer la sécurité des installations et la fiabilité des équipements en vue de maintenir la position du groupe Sonatrach sur le marché international du GNL, lit-on dans la revue. Le groupe Sonatrach, qui projette d'exporter 85 milliards de m3 de gaz naturel en 2010 et 100 milliards de m3 à l'horizon 2015, compte sur ces deux projets d'envergure pour la réalisation de ses objectifs. Le bilan de Sonatrach pour l'année 2007 fait ressortir des productions de 63,8 millions de tonnes de pétrole brut, de 152,8 milliards m3 de gaz naturel, de 13,7 millions de tonnes de pétrole léger «le condensat», de 8,6 millions de tonnes de GPL et de 40 millions de m3 de GNL. Pour rappel, en 2008, l'Algérie occupe la quatrième position du classement des producteurs mondiaux de cette qualité de gaz. Elle est devancée par le Qatar, devenu l'année dernière le premier exportateur mondial de GNL avec 38,46 Gm3, suivi par la Malaisie et l'Indonésie. Pour sa part, le bimensuel Pétrole et Gaz arabes, a précisé, en septembre 2008, que les fonds requis pour les investissements gaziers des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord seraient à la hauteur de 221 milliards de dollars au cours de la période 2008-2012, contre près de 200 milliards pour les projets pétroliers et 71 milliards pour les projets électriques. Selon les prévisions des experts du gaz, l'industrie mondiale du GNL représentera lors des dix prochaines années près de 40% des échanges gaziers internationaux. Les données sont hallucinantes pour l'économie nationale, mais a-t-on déjà pensé à une éventuelle chute des prix, comme cela a été pour le pétrole?