Selon le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, le chef de l'Etat annoncera sa candidature au moment opportun. Le FLN poursuit sa campagne sur le chantier constitutionnel. Maintenant que la voie pour le troisième mandat semble toute tracée, il plaide haut et fort pour une révision approfondie de la Constitution. Le secrétaire général de l'instance exécutive, Abdelaziz Belkhadem, ne rate aucune sortie pour rappeler cette revendication. «Nous voulons une révision globale de la Constitution», a-t-il martelé lors de son passage, hier, sur les ondes de la Radio nationale. M.Belkhadem n'a pas dérogé à la règle en mettant, encore une fois, l'accent sur la nécessité d'aller vers un amendement profond de la Loi fondamentale du pays. Pourquoi? Selon lui, cette révision permettra d'assurer la stabilité des institutions de l'Etat. Et de clarifier la relation entre les pouvoirs exécutif et législatif ainsi que celle entre l'Assemblée populaire nationale et le Conseil de la Nation. Or, l'idée d'aller vers une seconde révision a été confirmée par le premier magistrat du pays. Justifiant le choix d'une révision partielle, le chef de l'Etat avait, lors de son discours à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire, déclaré: «J'ai préféré, en conséquence, recourir pour l'instant aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, éloignant l'idée de la révision constitutionnelle par voie référendaire, mais sans pour autant l'abandonner.» Par ailleurs et à la question de savoir pourquoi le président de la République n'a pas encore annoncé sa candidature, l'invité de la radio précise que le Président Bouteflika n'est pas pressé par le facteur du temps. «Les délais légaux lui permettent d'attendre», a-t-il proprement affirmé. Ce qui est sûr, sa candidature n'a pas l'ombre d'un doute. Le locataire d'El-Mouradia préfère temporiser avant d'annoncer sa candidature au moment opportun. Sur ce chapitre, le secrétaire général du FLN a réitéré le soutien indéfectible de son parti à la candidature du Président à l'élection de 2009. «Le FLN déploiera le maximum d'efforts pour garantir un succès à son candidat», a-t-il promis. Le FLN qui assure la direction de l'Alliance présidentielle veut peser de tout son poids pour se distinguer par rapport à ses alliés. Tout en militant pour la même cause, les trois partis de la coalition tentent d'arracher la part belle du gâteau lors de la campagne électorale. Le FLN ne cèdera pas sa place à ses partenaires. D'ailleurs, le secrétaire général refuse d'admettre que son parti a perdu du terrain. Bien au contraire, il persiste et signe: «Le FLN n'a pas perdu de vitesse». Et d'enchaîner: «Le FLN demeure la locomotive de toutes les formations politiques.» La preuve, argumente- t-il, le FLN était le premier parti qui a appelé à la révision de la Constitution et au soutien du troisième mandat et les autres n'ont fait que suivre l'appel. Un autre argument de taille l'étaye: les résultats des législatives et des locales ont confirmé que le parti reste la première force politique nationale. Sur la situation en Palestine, le secrétaire général a dénoncé la décision du Conseil de sécurité de l'ONU et a fustigé la position des pays arabes qu'il qualifie de «dramatique». M.Belkhadem ne voit pas l'utilité de convoquer une réunion de la Ligue arabe pour sortir avec un communiqué laconique. Pour lui, les mieux placés sont les ministres des Affaires étrangères. «Si c'est pour rompre les relations diplomatiques avec Israël, oui. Si c'est pour utiliser le pétrole comme arme contre Israël, oui. Si c'est pour dire aux pays européens de dénoncer ces massacres, oui», a-t-il encore soutenu.