La venue des observateurs internationaux a été annoncée, hier à Alger, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Plusieurs partis politiques ont réagi hier, suite à l'annonce par le Premier ministre de la venue d'observateurs internationaux pour chapeauter le prochain rendez-vous électoral. D'emblée, le FLN souligne qu'il ne s'est jamais opposé à cette présence et que la décision du chef de l'Etat vient en réponse aux revendications de certains partis. Saïd Bouhadja, porte-parole du parti, affirme que «c'est une preuve de l'intention du gouvernement algérien de procéder à des élections dans une totale transparence. Ce qui fera taire ceux qui ont suscité des appréhensions et les obligera à admettre la réalité», allusion à la formation de Saïd Sadi. Et d'ajouter que «la présence d'observateurs étrangers devrait inciter certains à se porter candidat». Une manière indirecte d'inviter Saïd Sadi à annoncer sa candidature à la prochaine présidentielle, lui qui à chacune de ses interventions publiques, réclamait avec insistance la présence d'observateurs étrangers et faisait de cette revendication un préalable à sa participation. Ainsi, la condition pour la participation du RCD à la prochaine échéance électorale est satisfaite. Le RCD a, ces derniers mois, fait de la fronde. Il a exigé dans ce sens, la venue de 5000 observateurs pour chapeauter l'opération électorale et en assurer la transparence. C'est justement ce chiffre à trois zéros, qui pose problème au Front national algérien, qui estime que si «l'Etat mobilisait autant de personnes, ce ne seront plus des observateurs mais des surveillants». Moussa Touati, président du FNA, a ajouté dans ce contexte que «nous n'avons pas de problème concernant la présence de ces observateurs. Mais il ne faudra pas qu'il dépasse la centaine car au-delà, c'est une grave erreur, une atteinte à la souveraineté de l'Etat et surtout à son honnêteté». Quant au Parti des travailleurs, sa position est connue. Et pour cause. Au mois de décembre dernier, la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, avait fustigé la proposition du RCD, en affirmant que «la demande formulée par certains partis en faveur de la présence d'observateurs étrangers à la prochaine élection présidentielle constituerait, si elle venait à être satisfaite, une atteinte à la souveraineté nationale». Quant au RCD, il n'a fait aucun commentaire.