Les conséquences sur l'économie nationale seront perceptibles dans les trois mois qui suivent l'entrée en vigueur de ce nouveau marché. Face aux profondes mutations de la sphère économique mondiale, l'Algérie doit s'intégrer et adhérer à des organismes internationaux et à des espaces de libre-échange. Cette démarche aura pour objectif de consolider et d'assurer le développement économique. Ces accords permettront d'améliorer la compétitivité de la production nationale, de réguler et réglementer les échanges commerciaux. Ces évolutions font partie des différents aspects que la mondialisation impose aux marchés internationaux. Dans ce contexte, l'Algérie compte adhérer à la Zone arabe de libre-échange (Zale). L'annonce officielle sera faite lors du prochain Sommet économique prévu le mois courant, au Koweït. Cependant, cet état de fait provoque plusieurs échos et divergences sur les avantages et les inconvénients de ce projet. Comme tout accord, des effets positifs et négatifs sont engendrés. La problématique est de savoir l'impact de cette adhésion sur la croissance de l'économie nationale à long terme. Selon Karim Djoudi, ministre des Finances, l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange permettra de «promouvoir l'échange commercial inter- arabe et de développer l'activité économique des sociétés algériennes», et de souligner: «Les produits algériens seront ainsi connus dans les marchés arabes». Un avis loin d'être partagé par certains entrepreneurs et industriels algériens qui appréhendent l'entrée en vigueur de ce nouveau marché. D'après les opérateurs économiques, le secteur agroalimentaire sera le premier touché par cette nouvelle ouverture du marché algérien. Les entreprises, subissant déjà un déficit dans leurs chaînes de production, ne vont pas survivre à la concurrence internationale. L'ouverture de l'économie entraînera, de ce fait, des restructurations dans les branches souffrant d'une défaillance à même de remettre en cause leur survie dans un marché concurrentiel. Pour Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise: «La conjoncture actuelle est défavorable à cause de certains dérèglements au niveau des marchés et des dysfonctionnements au niveau économique».En outre, il est difficile de mesurer précisément l'impact de l'ouverture de l'économie aux échanges internationaux sur la croissance économique. La situation évolue du court terme au long terme. Les effets à court terme peuvent être récessifs, entraînant des restructurations et le chômage. Ces effets peuvent être compensés à long terme par un accroissement de la balance commerciale, à savoir l'augmentation des exportations, notamment hors hydrocarbures. Dans cette optique, les conséquences positives doivent compenser les effets négatifs engendrés par la forte concurrence internationale. Pour ce faire, il est impératif de relancer la production nationale aussi bien de manière quantitative que qualitative. Il faut rappeler que la Zone arabe de libre-échange est entrée en vigueur en 2005. A ce jour, 17 pays y ont adhéré. Cet espace de libre-échange a été créé afin de dynamiser les échanges commerciaux, de développer le tissu industriel, d'augmenter et d'améliorer la productivité pour faire face à la concurrence.