Le représentant personnel du chef de l'Etat n'a pas manqué de dénoncer le parti pris de l'ONU. La situation à Ghaza soulève la colère de plusieurs pays du monde. Mais la manière de protester contre cette agression diffère d'un pays à l'autre. Au moment où les rues en Europe, en Amérique latine et dans d'autres contrées lointaines, avaient exprimé leur profonde indignation, dans les pays arabes, c'est le silence radio. Les dirigeants arabes préfèrent la dénonciation via des salles cloîtrées. Un état de fait dénoncé jeudi par Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant officiel du président de la République, lors d'un meeting animé à la salle Errich à Bouira. Dans son intervention, M.Belkhadem n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour remettre en cause la position aussi bien de l'ONU que celle de certains pays arabes. «Au moment où des pays du monde expriment leur colère face à cette agression barbare, d'autres pays frères, non seulement gardent le silence, mais continuent d'entretenir les relations avec l'Etat israélien», a-t-il déclaré. La leçon donnée par le président du Venezuela, qui a procédé, mardi dernier, au renvoi de l'ambassadeur d'Israël, est une gifle à l'ensemble des régimes arabes, lesquels ne sont pas encore en mesure de se mettre sur la même longueur d'onde. L'Algérie, par le biais du représentant du chef de l'Etat, M.Abdelaziz Belkhadem, confirme son soutien aux habitants de Ghaza. M.Belkhadem a mis à profit sa sortie à Bouira pour renouveler l'appel de l'Algérie à une forte mobilisation de la communauté internationale en faveur de la Palestine. Sur sa lancée, le représentant personnel du chef de l'Etat n'a pas manqué de dénoncer le parti pris de l'ONU. Dans son allocution, Belkhadem a exhorté l'ONU à agir concrètement, non pas en envoyant des aides alimentaires à la bande de Ghaza, mais à libérer le peuple palestinien de l'occupation sioniste et de libérer les territoires occupés. «Plusieurs pays représentants de l'ONU s'empressent d' envoyer des denrées alimentaires à la population de la bande de Ghaza. Nous leur disons que ce n'est pas cela qui manque. Le peuple palestinien a besoin de liberté et la libération de tous ses territoires», avait lancé Belkhadem à l'égard des Nations unies. «Nous nous attendions à ce que l'ONU dise à cet enfant gâté qu'est Israël d'arrêter sa machine destructrice en Palestine», a ajouté le secrétaire général, «mais aucune voix parmi celles appelant à longueur de journées au respect des droits de l'homme n'a fait écho à cette doléance», a-t-il déploré. «La Palestine dit oui à la faim mais non à la soumission», a-t-il affirmé. Apostrophant les pays arabes, le secrétaire général du FLN les a appelés à ne pas «faire faux bond à Ghaza» les invitant à «émettre des décisions susceptibles d'arrêter la destruction à Ghaza et d'ouvrir les accès à cette ville blessée» en guise de solidarité. «Le peuple palestinien attend que les pays arabes se manifestent pour lui prêter main forte», a-t-il martelé. «Aux membres du Conseil de sécurité qu'ils sachent que l'honneur de la Palestine n'est pas à vendre», a-t-il réaffirmé.